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The Black Angels – Death Song

The Black Angels - Death Song

En 2004, si on est cinq musiciens qui trainent du côté de Austin, alors il est fort probable que l’on attrape ses instruments pour jouer du rock psychédélique dans la mouvance de certains groupes du coin adeptes du chanvre. Et dans le cas de The Black Angels, ça peut même vous mener à accompagner avec ce bon vieux Roky Erickson. Il n’en faudra pas plus pour que le quintette se mette à composer des mélodies lysergiques dans la lignée de notre vieux barbu doux-dingue préféré. Treize ans plus tard, les cinq musiciens de The Black Angels sont presque toujours là. On n’a pas systématiquement suivi certaines tournures de leurs discographie, mais c’est toujours avec une curiosité non feinte que l’on tient à poser une oreille sur leur dernière production.

Dans un ultime clin d’oeil un peu forcé au Velvet Underground – notamment avec l’un de leur morceau les plus épiques – The Black Angels revient aujourd’hui avec un nouvel album intitulé « Death Song ».  A l’évidence, le groupe a toujours tenu à afficher une parenté avec les envolées soniques de Maureen Tucker, Lou Reed, John Cale et Sterling Morrison, soit dit en passant Nico figure toujours en négatif sur leur logo. Pourtant, d’un strict point de vue sonore, on aurait plutôt envie de les classer du côté d’un vieux groupe de rock psychédélique comme Iron Butterfly, une référence que l’on distingue quelque peu dans la ligne de basse de « Grab As Much (As You Can) » qui évoque par moment cet hymne au LSD que fut « In-A-Gadda-Da-Vida ».

Alors on cherche, on cherche un supplément de certains riffs de guitare enfumés qui pourrait nous intriguer, mais on en reste à l’ouverture efficace de « Currency », aux lignes mélodiques et complexes de « Half Believing » et bien sûr à la basse bondissante de « Grab As Much (As You Can) ». Pour la suite, passé ces rares moments, les compositions de ce (long (très long)) disque retombent assez vite. Les ambiances sonores manquent de toxicité électrique et s’étirent beaucoup trop sur la longueur, à untel  point que l’on se demande encore pourquoi le groupe n’a pas resserré le tout sur une trentaine de minutes, qui auraient largement été suffisantes. En devenant trop facile d’approche, ce psychédélisme est devenu trop doux.

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