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Disques

Monolithe Noir – Le son grave

Monolithe Noir - Le son grave

Qui n’a jamais eu envie d’aller bidouiller pendant des heures un synthétiseur modulaire dans l’espoir d’en sortir des sons tous plus ou moins étranges, et cela quelque soit le mode de composition trouvé sur le moment ? Ceux qui n’ont jamais perdu une soirée à relier des circuits tout en modulant les signaux qui en sortent ne pourront probablement pas comprendre, mais il est bien évident qu’au delà du bidouillage il en restera toujours de la musique, particulièrement électronique et hypnotique où il convient, un temps, de plonger. On parle aujourd’hui d’Antoine Pasqualini, alias Monolithe Noir, dont le dernier album – « Le Son Grave » – vient de sortir sur l’éminent label Luik Records et dont il convient d’aller écouter les nappes ambiantes et bourdonnantes.

Français parti en Belgique, passé des instruments traditionnels aux claviers modulaires, Antoine Pasqualini compose huit titres faits de drones hypnotiques, d’ambiances synthétiques et de rythmiques répétitives. « Profondeville » évoque indéniablement un climat citadin à la fois oppressant et exaltant à travers une composition itérative. Plus calme, « Collapse » noie l’auditeur sous une vague de modulation, d’arpégiateur et de beats grésillants. Enfin, « La Bégum » impose une mélodie primitive sur des infrabasses mutantes et compressées. 

Sur une quarantaine de minutes, « Le Son Grave » impose progressivement un travail d’arrangement assez profond pour s’orienter vers une sorte de techno sombre à un point où on retournera se perdre plusieurs fois dans ces atmosphères vaporeuses qui remplissent progressivement tout l’espace. Un ensemble de sons particulièrement absorbants.

 

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