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Brent Cash – The New High

Brent Cash - The New High

Élégance, finesse, érudition. Ces mots, qui résonnent étrangement au moment où les États-Unis s’apprêtent à entrer de plain pied dans l’ère Trump, sont ceux qui viennent immédiatement à l’esprit en découvrant les chansons de Brent Cash. Sorte de cousin américain des inestimables David Scott (The Pearlfishers) et Sean O’Hagan (The High Llamas), le sympathique résident d’Athens (Géorgie) n’a eu de cesse, sur deux premiers albums en tous points irréprochables, de défendre une vision à la fois très classique et résolument sophistiquée de la musique pop. Après « How Will I Know If I’m Awake » en 2008 et « How Strange It Seems » en 2011, ce troisième long format enregistré avec Joel Hatstat décline, avec un raffinement jamais pris en défaut, une recette appliquée depuis ses débuts par cet incurable nostalgique d’un âge d’or où Burt Bacharach, The Carpenters ou Carole King occupaient le haut de l’affiche. Il y a également un peu de Brian Wilson et du Todd Rundgren des débuts sur « The New High », somptueux éventail de romances sunshine pop savamment orchestrées, dont le moindre détail semble avoir été calculé au millimètre. Impossible de ne retenir ici que quelques-uns des temps forts de l’album, tant cet ouvrage est un tout cohérent, conçu par le multi-instrumentiste avec un souci d’unité dont beaucoup de ses contemporains feraient bien de s’inspirer. Citons tout de même, entre autres instants de grâce, un exquis « The Way You Were » qui n’aurait pas dépareillé sur le « Beet, Maize & Corn » des High Llamas, ou encore un « Edge of Autumn » tapissé de cordes voluptueuses qui, dans un monde parfait, pourrait prétendre au rang de tube de l’année. Une année 2017 tout juste entamée mais qui, avec ce « New High » comme un voyage sans retour vers l’Éden pop, a sans doute déjà livré l’un de ses sommets.

Ecouter des extraits chez Marina Records

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