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Disques

Alexis Taylor – Piano

Alexis Taylor - Piano

A force d’avoir voulu contre vents, marées et surtout amis défendre les morceaux pianissimi de Hot Chip, je devais bien m’attendre, un jour, à ce qu’Alexis commette le disque piano solo et que je m’y colle. Si j’ai défendu « In the privacy of our love«  (voire « Made in the dark«  sur l’album éponyme), et que je continuerai à le faire bec et ongles, il faut bien l’avouer, ce petit « Piano«  n’est guère beau. Enfin, c’est juste un peu plan-plan… N’est pas Carole King qui veut (Oh ce « In The Light of The Room« , vilain brigand !) … Même si les idées de reprises sont plutôt bonnes (« Crying in the chapel«  popularisée par le King, pas Carole, l’autre de Memphis ou « Don’t make my brown eyes blue«  par Crystal Gayle : soit crédibilité et… paillettes) et qu’Alexis les transforme vite à sa sauce aigre soul pour petit blanc de poulet, l’ensemble est vite uniforme et ennuyeux. Un comble pour le petit sorcier du studio et de la machine à danser Hot Chip ! On se surprend à roupiller sec, comme Yoko en studio, pendant l’écoute de ce « Piano«  et ce, malgré l’évident talent et l’incroyable voix de Taylor. Entendre ici « So much further to go«  tiré de « Why Make Sense«  n’est pas désagréable mais on dirait une démo bien enregistrée. Pas de redécouverte vivifiante de l’ossature donc. Toute cette affaire ressemble à une carte postale, voire mentale et musicale de l’univers de Taylor (exhumer « Lonely Vagabond«  de Lone Pigeon aka Gordon Anderson chez Domino est certes très charmant et généreux mais bon…). Curieusement les surprises de « Piano«  viennent a posteriori, comme ce « Just for a little While« , titre inédit de potes de potes de Taylor et belle réussite sur le LP, dont David Pajo vient de proposer un remix disponible pour tous sur le soundcloud du label Moshi Moshi.

Comme si ça ne tenait qu’à ça : réintroduire un peu d’électro dans le piano.

En tout cas, l’ensemble est honnête et modeste (lire l’interview de Taylor à ce propos) voire plein d’humour tel le morceau caché conclusif (uniquement sur la version digitale et, j’imagine, en CD) en Voice O’ Graph (Coucou Neil Young !), seule exception, à la guitare (coucou Perec !) et miniature drôlatique de folk r’n’b.

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