Sur papier un groupe composé de membres de Slowdive (Rachel Goswell), Mogwai (Stuart Braithwaite) et Editors (Justin Lockey) a de quoi faire rêver. Nous savons d’expérience que lorsque les membres de plusieurs groupes s’acoquinent les uns avec les autres, le résultat est souvent décevant. Minor Victories sera une exception. Parti comme un projet d’EP noise, le disque prendra une toute autre direction, en passant de couches sonores intenses à des titres beaucoup plus dépouillés. Même Mark Kozelek, le grinch suprême, a accepté d’y contribuer. Justin et Rachell nous racontent en détail la naissance du projet et son évolution, loin des normes habituelles.
Justin, ton idée de base était de produire un EP de noise avec une voix féminine. Pourquoi cette envie ?
Justin Lockey : J’ai toujours des idées en tête, souvent très diverses. Depuis des années, j’écoute des disques calmes, remplis de subtilités. Mais à l’opposé, j’adore les disques vraiment intenses et bruyants, la drone music. Je m’inspire souvent de mélodies de groupes drone. Beaucoup de mes idées naissent de là. Je les adapte à un format différent par la suite. Le fait qu’une bonne partie des chansons sur lesquelles je travaille avec Editors, mon autre groupe, sont relativement complexes m’a donné envie d’assumer ma passion pour le drone en solo. Lorsque nous avons achevé l’enregistrement de notre dernier album, j’ai voulu me tourner vers quelque chose de moins nerveux et de plus orchestral avec des tonnes de couches de guitares.
Au tout début du projet, il n’y avait que toi et Rachel. Vous avez travaillé sur deux titres. Comment sonnaient-ils et les retrouve t-on aujourd’hui sur l’album ?
Rachel Goswel. : Justin m’a envoyé six maquettes en septembre 2014. Il m’a proposé d’en choisir une pour faire un essai. J’ai travaillé la mélodie, ajouté ma voix au morceau qui est devenu “Out To Sea”. J’étais vraiment excitée à l’idée d’y apporter ma contribution car il se dégageait déjà quelque chose d’intéressant de la démo.
J.L. : La maquette avait un son proche de l’idée que j’avais en tête initialement, mais ajouté à la voix de Rachel, le résultat te donne la chair de poule. J’étais sidéré. J’ai tout de suite compris que l’on tenait quelque chose de spécial. Sa version, qu’elle ma retournée au bout de seulement quelques jours, était à la fois mélodique et éthérée. Il a fallu y apporter quelques ajustements, notamment un crescendo au niveau du son. Le morceau reste intense au final.
Rachel, as tu vu tout de suite ce que tu pouvais apporter au titre ?
R.G. : La démo dégageait déjà un côté épique, sombre, j’irais même jusqu’à dire “shogazey”. Il était évident qu’il fallait que la voix laisse de l’espace à la musique pour ne pas plomber le morceau. Je pense que nous avons trouvé la bonne balance.
Avez-vous enchaîné tout de suite avec un deuxième titre ?
J.L. : Non, six mois sont passés et j’ai proposé à Rachel de venir chanter sur un titre du dernier album d’Editors. Elle en a profité pour me relancer en disant qu’il serait bien qu’on arrive à sortir un E.P., mais mon planning était trop chargé. C’est seulement plus tard que nous avons décidé de relancer l’affaire. Mais il nous manquait un guitariste. Rachel a proposé de contacter Stuart Braithwaite de Mogwai avec qui elle avait sympathisé lors de concerts communs avec Slowdive. Dans la foulée, j’ai demandé à James, mon frère de proposer des lignes de basses. Il a fini par composer plusieurs titres, dont “The Thief”. En un rien de temps le projet s’est transformé en collaboration, chacun apportant ses propres idées.
Aviez-vous discuté du son que vous vouliez donner au disque ou bien celui-ci s’est imposé de lui même ? Car même si nous sommes souvent confrontés à un mur du son, nous sommes loin d’un projet noise.
J.L. : Non, le son est s’est imposé de lui même. Si l’on prend l’exemple de la première version d”Out To Sea” que nous avons envoyé à Stuart, il n’a eu aucune difficulté à y apporter sa touche personnelle car il pouvait y retrouver des éléments similaires au son post rock qu’il apprécie. Il a tout de suite compris vers quelle direction nous souhaitions nous diriger. Idem avec “The Thief” et son groove krautrock qui explose de façon épique vers la fin. Quand nous avons écouté son enregistrement, Stuart avait clairement respecté l’esprit des morceaux mais sa contribution les emmenaient dans une sphère que nous n’aurions pas imaginée. C’est ce qui était stimulant, car nous nous surprenions les uns les autres. Dans le bon sens du terme car, étrangement, il n’y a jamais eu de remise en cause de l’apport des autres.
Effectivement, il paraît difficile de parler d’influences pour ce disque qui semble plutôt être le reflet des personnalités et des goûts de chacun.
J.L. : J’avais tout de même une crainte au départ que rien ne fonctionne. Stuart a un style très marqué. Personne ne joue comme lui. Idem pour Rachel et sa façon de chanter. Mélanger ces identités très fortes pouvait représenter un risque. Chacun est sorti de sa zone de confort et la balance a penché en notre faveur. Aucun titre ne se ressemble vraiment sur l’album, mais ils ont tous un thème commun.
L’album sonne très sombre. C’est probablement le seul point commun avec vos groupes respectifs. Il y peut être également un côté rêveur. Qu’en pensez-vous ?
R.G. : Oui je suppose. L’album est très sombre, mais il y a également beaucoup de beauté dans certains titres. Je n’arrive qu’à le décrire comme le son de Minor Victories. Le groupe est composé de quatre personnes toutes aussi importantes les unes que les autres à travers leurs contributions. Le projet n’aurait jamais abouti s’il en avait été autrement.
J.L. : Il aurait été facile de tomber dans un cliché d’un album post-rock, shoegazey. Mais même si nous sommes tous heureux au sein de nos groupes respectifs, le fait de prendre un peu l’air nous a donné envie de tenter d’autres pistes. Oui, il y a un côté sombre que l’on retrouve dans nos autres projets, mais Minor Victories sonne comme un nouveau groupe, avec sa propre identité.
Pourquoi finalement ne pas avoir sorti de EP et avoir choisi de passer directement à l’album ? L’un n’empêchait pas l’autre.
J.L. : Parce que si le projet à mis du temps à démarrer, une fois que nous avons commencé à travailler sérieusement dessus, tout s’est enchaîné rapidement. Par exemple, “Folk Arp” et “Cogs” ont été composées les unes à la suite des autres, et achevées dans la foulée.
Vous étiez-tous accaparés par d’autres projets en parallèle, certains membres ne s’étaient jamais croisés. Arriver à un résultat cohérent étalé sur le temps n’a t-il pas été parfois compliqué malgré l’absence totale de pression que vous mentionnez souvent ?
J.L. : Non car quand tu te lances dans un projet et qu’il commence à avancer, tu as une idée relativement claire de la direction qu’il est en train de prendre. Malgré la distance qui nous séparait, nous savions quelles marges de manœuvres nous avions. Pour te donner une idée, lorsque j’ai composé “Give Up The Ghost” et “Higher Hopes”, les titres d’ouverture et de clôture de l’album, je les avais appelées “Big Opening Song” et “Massive End Song”. Tout était dans le titre, chacun pouvait apporter sa contribution pour sculpter mes démos dans la bonne direction.
N’avez vous pas à un moment hésité à jeter l’éponge ?
J.L. : Non, pas un seul instant.
Rachel, même si tu recommences à jouer live depuis 2014, cet album est ton premier enregistrement studio à sortir depuis le dernier album de Mojave 3 en 2006. Comment as-tu vécu cette expérience ?
R.G. : Je ne pourrais être plus heureuse. Créativement, j’ai passé une année formidable à travailler sur ce disque. C’était génial de collaborer avec de nouvelles personnes aussi encourageantes. J’ai maintenant hâte de donner suite à cette aventure. Ce sera sur la route pour une tournée dans un premier temps.
Rachel, tu donnes l’impression d’avoir pris un réel plaisir à chanter sur ce disque, tu sembles même explorer de nouveaux territoires avec ta voix.
R.G. : J’ai pris un plaisir fou à expérimenter. Je n’ai jamais autant joué avec ma voix auparavant. Être la chanteuse du groupe, sans avoir personne pour me diriger, a été une expérience libératrice. Aucun d’entre nous n’a subi la moindre pression pendant l’enregistrement. Nous partagions juste nos idées et nos fichiers par email. J’ai eu de la chance, aucun retour n’a été négatif ne m’été adressé. J’ai donc continué à expérimenter avec ma voix, en atteignant même des notes que je ne pensais pas pouvoir chanter. Je suis une bien meilleure chanteuse qu’il y a dix ou vingt ans. Ma voix n’est pas masquée sous des tonnes d’effets sur le disque, tu peux vraiment y prêter attention. Ce qui est loin de me déplaire.
J.L. : Nous avons beaucoup échangé avec Rachel tout au long de l’enregistrement du disque. Notamment à propos de sa voix. Tout le monde envoyait ses fichiers et mon rôle était de construire le tout, de donner du sens. C’est la première fois que l’on entend Rachel aussi nettement sur un disque. Vocalement, mélodiquement, et lyriquement, c’est le disque de Rachel à 100 %. Elle a eu carte blanche pour laisser libre cours à ses envies.
Histoire de compliquer les choses vous avez fait appel à deux invités, James de Twilight Sad sur “Scattered Rashes” et Mark Kozelek sur “For You Always”. Comment avez-vous été amenés à travailler avec eux ?
J.L. : Il faut le voir comme une extension du projet. Il aurait fallu, quoi qu’il arrive, poser des paroles sur ces titres (rire). J’ai réalisé une vidéo de Twilight Sad avec mon frère il y a quelques années. Stuart est également un très bon ami de James. J’adore son chant, il est très profond, avec une sorte de mélange de désespoir et de mélancolie. C’est un véritable misérabiliste. Je peux pourtant t’assurer que c’est à l’opposé de ce qu’il est vraiment dans la vie de tous les jours. Quand Rachel a soumis l’idée de doubler les voix sur “Scattered Ashes”, nous pensions tous qu’il pourrait apporter quelque chose de spécial à la chanson.
J’aime beaucoup le contraste de voix sur “For You Always” et l’ambiance du titre en général. C’est l’un des titres le plus dépouillé de l’album. Pourriez-vous nous en dire plus sur l’idée de ce morceau ?
R.G. : Justin avait juste un loop pour le titre et nous l’avons envoyé à Mark pour qu’il écrive des paroles. J’étais impatiente de voir ce qu’il allait nous retourner car ses textes ressemblent de plus en plus à des monologues auxquels il faut vraiment prêter attention si tu veux tout saisir. Deux jours après réception, il nous a retourné le titre sur lequel il avait posé sa voix, avec en pièce jointe les paroles sur un fichier World. Il avait surligné ma partie. Le texte parle de notre relation. Nous nous connaissons depuis plus de vingt ans maintenant et c’était étrange de découvrir son point de vue sur notre amitié. Il y a même des références à des évènements qui nous sont arrivés. J’adore la manière dont il l’a formulé. C’était un vrais challenge de la chanter car il n’a que très peu de moments propices à la reprise de souffle !
J.L. : Je voulais un titre sans batterie initialement. James y a apporté un côté presque hip hop en y ajoutant un beat. Pour cette raison, je ne pensais pas que nous pourrions le mettre sur le disque à la base. Jusqu’à ce que Rachel suggère de tenter quelque chose avec Mark. Le résultat est surprenant. Il me fait penser à une conversation téléphonique entre deux vieux amis (rire). J’ai découvert le résultat final à Amsterdam, à l’aéroport. Je l’ai téléchargé sur mon téléphone avant l’embarquement. Je suis resté figé sur place avec un gros sourire, tellement j’étais fier du résultat. A la fin de l’écoute, je me suis encore demandé comment j’allais pouvoir caser ce titre sur l’album (rire). Il n’existe pas vraiment de chanson qui ressemble à “For You Always”, sa structure est tellement étrange. A la limite, c’est quelque chose que tu attends plus d’un artiste comme Beck.
Nous sommes maintenant habitués aux coups de gueules de Mark Kozelek. A t-il été facile à gérer ?
J.L. : Oui, les médias ont tendance à toujours tout exagérer. C’est juste un type qui dit ce qu’il pense. Il le fait de façon old school et ça ne plait pas. N’importe quel propos de sa part est examiné au microscope. Ça ne doit pas être une situation facile pour lui.
Pourriez-vous nous dire d’où viens le nom du groupe ?
J.L. : Tu connais peut être un groupe qui s’appelle Lanterns On The Lake. Ce sont de très bons amis, surtout Hazel, la chanteuse, qui est ma voisine à Newcastle. Nous avons enregistré un disque tous les deux qui n’est pas encore sorti. Bref, le premier EP de Lanterns On The Lake s’appelle “Misfortunes & Minor Victories”. A sa sortie, je trouvais que ça sonnait tellement bien que je m’étais dis qu’un jour je leur piquerais cette idée. C’est Paul, un autre membre des Lanterns qui a mixé l’album de Minor Victories. Hazel a donc suivi toute l’évolution du disque. Elle a adoré ce qu’elle a entendu. J’en ai profité pour lui demander si je pouvais enfin m’approprier le titre de leur EP. Elle n’a pas osé dire non (rire). Je trouve que ce nom reflète bien le groupe et l’album. Ce n’est pas un de ces noms qui attire l’attention. Et le disque est plutôt subtil et cohérent.
Vous avez d’emblée donné une identité visuelle très forte au groupe, avec le trailer paru en juillet dernier. Comme si l’image et les émotions véhiculées par celles-ci étaient aussi importantes que la musique. Justin, tu as travaillé avec James Lockey sur les visuels. N’était-ce pas trop à gérer avec le projet du disque ?
J.L. : Personne ne savait que le groupe existait avant que Mark Kozelek ne vende la mèche à Pitchfork car il venait juste de terminer “For You Always”. Nous n’avions pas de maison de disque. Il a fallu réagir. Nous sommes deux à travailler dans la vidéo dans le groupe. L’identité visuelle est donc pour nous aussi importante que la musique. Le problème étant que lorsque Mark a parlé du projet, les membres du groupe ne se connaissaient pas vraiment bien. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, mais ça l’était encore à l’époque. C’est le parcours inverse d’un groupe normal. Nous n’avions donc pas d’identité commune. James et moi avons grandi à Doncaster qui est une ville du nord de l’Angleterre qui était très industrielle. La politique menée par les tories a entraîné la fermeture de beaucoup d’usines dans les 80’s. Ils ont littéralement ruiné la ville. Nous subissons aujourd’hui encore des moments difficiles, sauf qu’aujourd’hui l’on détourne notre attention de la réalité avec des programmes télé abominables. Faire du skate tous les deux nous a aidés à prendre du recul sur notre environnement. Tu te sens libre et tu es face à toi même sur un skate. C’est mon moment de méditation. Stuart est également un skateur et partage le même état d’esprit. Il n’y a d’ailleurs pas plus de boulot en Ecosse, où il habite, que dans le nord de l’Angleterre. Nous avons vécu les mêmes expériences. Le premier trailer dégage un imaginaire très fort qui suggère un endroit où nous aurions pu nous rencontrer si nous avions grandi ensemble. Pour la vidéo de “A Hundred Ropes”, l’inspiration vient de Kurosawa dont nous sommes tous de grands fans. Nos vidéos seront toutes différentes, mais avec un point commun qui nous lie, qu’il soit imaginaire ou non. Elles seront toutes également truffées de références, je ne peux m’en empêcher.
Je trouve qu’il y a en effet une cohérence entre la musique et l’image. En tant que réalisateur, que penses-tu des vidéos actuelles ? J’ai l’impression que de nos jours, elles ont surtout un côté distrayantes qui te fait passer complètement à côté de la chanson ?
Oui clairement. J’adorais les vidéos distrayantes à une époque, mais je sature complètement car la qualité à globalement baissé les années passant. Tu as l’impression qu’aujourd’hui tout tourne autour de groupes qui ont l’air triste en regardant la caméra. C’est d’un ennui mortel. Nous sommes loin des années Gondry et Spike Jones. Leurs vidéos étaient complètement barrées, mais tu les regardais avec passion. Le morceau te restait en tête autant que son clip. Nous n’avons pas encore les moyens d’en réaliser dans cet esprit, mais j’aimerais beaucoup. Chaque chose en son temps. Une fois la promotion du disque terminée, j’ai déjà des idées d’illustrations pour chaque titre de l’album, et peut être même la réalisation d’un court métrage.
Tu ne t’arrêtes jamais de travailler ?
J.L. : Non, je travaille en permanence, c’est plus fort que moi, comme une drogue. Même en tournée, je m’isole dans ma chambre d’hôtel pour travailler dès que j’ai un moment.
Dans ce cadre n’est-il pas difficile de gérer tous ces projets en même temps ? Arrives-tu facilement à estimer quand il est temps de s’arrêter ?
J.L. : Je suis très doué pour terminer ce que je commence. Certains passent des heures à se torturer, veulent repartir de zéro. Pas moi. Je me fixe un cadre, un délai et quand l’heure est venue de lâcher l’affaire, je boucle tout. Le plus dur est de réussir à mobiliser et investir tout le monde dans de bonnes conditions et dans le respect des uns et des autres. Une fois que cette étape est franchie, généralement le reste suit rapidement.
Avez-vous déjà en tête le son du groupe pour les concerts ?
J.L. : Oui, nous avons terminé les premières répétitions hier à Glasgow (l’interview a été réalisée début avril ndlr). Il se passe vraiment quelque chose quand nous sommes tous les quatre dans une pièce. Les chansons évoluent en live. C’est de toute façon ce qui devrait être la norme si tu prends plaisir à jouer. Le son est énorme, encore plus que sur le disque. Je n’en reviens toujours pas. Martin de Mogwai joue de la batterie pour nous en concert. Nous bénéficions donc de sa complicité avec Stuart. Les gens qui vont aimer le disque ne pourront pas être déçus par les concerts.
Pourrais tu nous parler de la pochette du disque composée de cubes ?
J.L. : Je dessine beaucoup lorsque j’enregistre un disque. Mais uniquement des cubes que je superpose différemment en fonction de ce que je ressens. Quand j’ai regardé mes carnets de dessins à la fin de l’enregistrement, il y avait beaucoup de formes en croix. J’ai trouvé l’idée intéressante car la croix de la pochette est en forme de +, ce qui représente bien le côté positif qui a accompagné l’élaboration du disque. J’aime également que le design de la pochette ait pris forme tout au long du projet, ça donne un côté uniforme au disque et au groupe. Presque comme un logo. La pochette sera imprimée sur du papier carton avec un grain particulier. Ce qui m’a valu des heures de discussions avec les maquettistes (rires). Au sein du groupe, nous sommes tous issus de générations pour lesquelles acheter un disque, c’est également acheter un objet avec un design, des notes de pochettes, etc. C’est une tradition qui se perd, et nous voulions rendre hommage aux disques qui nous ont fait rêver étant gamins. Nous sommes old school. A tel point que tu ne trouveras pas le nom du groupe sur l’album, comme aux grandes heures de Peter Saville (rire).