J’attendais ce concert avec une impatience non feinte, ayant beaucoup apprécié le dernier album du groupe. Etant passé à côté (à mon grand regret) de la Maison Tellier jusque-là, c’était une occasion rêvée de rattraper mon retard. Mon arrivée au Krakatoa coïncide avec la fin du set de Milos Unplugged, le Bordelais ayant repris la route avec son projet et un album, “Awakening”, fraîchement sorti. Un groupe de qualité l’entoure, et les quelques effluves de world music et atmosphères folk donnent envie…Bon ok, se souvenir d’arriver à l’heure la prochaine fois.
La Maison Tellier arrive une petite demi-heure après le set de Milos Unplugged, avec ce mélange de style casual et d’élégance naturelle, et une belle entrée en matière puisque c’est “Haut, bas, fragile” qui ouvre le set, qui durera au final une bonne heure et demie. Le groupe est remarquablement en place, derrière un “Helmut” très charismatique au chant et un Raoul impeccable à la guitare, parfaitements secondés par une section rythmique au poil et “Léopold” à la trompette et au cor. L’ensemble est à la fois généreux, chaleureux et précis sans tomber dans l’orfèvrerie. Il y a de la vie, de l’énergie qui va de pair avec l’émotion, et une interprétation qui laisse quand même la place à l’humour entre les morceaux. Tout le dernier album est interprété, avec quelques mentions particulières pour “Amazone”, “En toutes choses” et “Garçon manqué”, et quelques réminiscences du passé forcément bienvenues (“Exposition universelle”, “Un bon Français” et “La peste”). Si le public ne remplit pas complètement la salle, il sait se manifester et l’ambiance est au beau fixe avec le groupe, qui n’a pas souvent eu l’occasion de jouer à Bordeaux et ses environs (quatre fois en 10 ans selon leurs souvenirs, ce qui semble coller avec la réalité) : gageons qu’une belle soirée comme celle de ce mercredi de mai en appellera d’autres.