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Concerts

Done, Basement, Zëro, iBoat (Bordeaux), le 11 mars 2016

Le public est au rendez-vous pour cette soirée, qui a commencé depuis une petite demi-heure quand j’arrive sur le bateau bordelais. L’ambiance a un peu ce côté famille, sous le patronage du festival Black Bass, qui cimente un peu ces retrouvailles. Des têtes connues, une bonne ambiance et l’heure d’aller voir Done dans la cale est (déjà) là.

Le quatuor, dont on a évoqué l’EP il y a peu, est parfaitement en place sur scène. Si c’est en effet la première fois que je les vois sur scène, ils ont déjà quelques concerts dans les jambes et font preuve d’une énorme cohésion. Compact, ramassé, sans temps morts et avec des titres que je ne connaissais pas mais qui confirment la capacité à Done de couper dans le vif pour ne garder que le nécessaire, le set place le groupe comme un élément singulier de la scène noise française tout en affirmant sa puissance. Il n’y a pas de place pour la prouesse technique, l’esbroufe, pas de cavalcade folle, juste quatre musiciens qui n’en rajoutent jamais et frappent juste : well done.

Done - iBoat, 11 mars 2016 -3534

 

La suite est confiée à Basement, les presque locaux qui assènent avec la même conviction le même rock tellurique depuis 20 ans ou pas loin. Il est marrant de constater que le premier rang s’est renouvelé, et que la moyenne d’âge a légèrement augmenté sans pour autant empêcher force headbangings. Si la brièveté du set (30 minutes) a eu quelque chose de frustrant, elle a aussi permis de concentrer l’énergie du trio, guitare-basse-batterie, formule vieille comme le rock mais dont l’efficacité est indéniable quand c’est Basement qui l’applique.

Basement - iBoat, 11 mars 2016 -3603

 

Zero - iBoat, 11 mars 2016 -3815

 

La fin est confiée à Zëro, qui arrive avec sous le bras le très saignant et acéré “San Francisco”. Est-ce que le (désormais) trio est capable d’offrir autre chose que des titres âpres, puissants ? Peut-être que non, et tant mieux d’ailleurs. Les 45 minutes allouées à Zëro ont été une seule et même claque, avec ce qu’il faut d’atmosphère malsaine, d’électricité tordue, de rythmiques concassées pour maintenir une pression d’enfer. Le dernier album est fort bien représenté (“Ich… Ein groupie”, “Cheap Dream Generator” ou encore le rouleau compresseur “Last Bills for a Lapdance”), on a droit à un petit “Baltimore” et à voir l’énergie déployée, il y a une volonté d’en découdre sans trop en faire (pas de pédales d’effet dans tous les sens, un son brut mais de super claviers). Avec brio, prenant même le temps de gratter quelques minutes de plus pour caser une reprise de James Brown (!), Zëro referme la soirée, qui a offert son quota de décibels bien sentis.

Zëro

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