Il y a du monde ce soir-là au Krakatoa, malgré la pluie : cela semble trivial, mais cela confirme que le groupe belge attire toujours les foules. Toujours, et même plus que jamais, avec un album (« Thin Walls ») qui n’en finit plus de séduire. Bref, ça se tasse, ça s’entasse, et quand j’arrive, Friends of Mine, les locaux de première partie, sont là : rien de très original ceci dit, j’en profite pour retrouver des amies en jetant une oreille distraite au rock somme toute très classique de ces jeunes gens.
Voici venu le temps de Balthazar, qui arrive devant une foule transie, avec « Decency ». Et là, tout se brouille pour moi. Evidemment, il n’y a rien à redire sur la musique de Balthazar : elle est à la fois racée, élégante et nerveuse. Pourtant, si je ne m’ennuie pas, je n’ai pas de gros coup de coeur. Si l’on sent le groupe un peu fatigué, ce qui est légitime car il tourne beaucoup, il me manque une petite étincelle, un coup de folie qui me semblerait sorti de nulle part. Je trouve au contraire l’ensemble très classe, mais sans rupture, un peu trop parfait pour susciter l’adhésion totale chez moi.
“Decency” (qui ouvrait), “Bunker” (peut-être mon morceau préféré), “Then What” ou encore “Wait Any Longer” font monter l’ambiance, mais j’ai du mal à totalement partager l’enthousiasme d’une foule compacte et conquise. 1h15 de concert n’aura pas suffi à me faire basculer dans le camp des adorateurs des Belges, même si clairement ils méritent pour moi les efforts afin de (peut-être) adhérer à 100% à leur musique.