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Concerts

J.C. Satàn, release-party au Krakatoa (Mérignac), le 15 janvier 2016

Le programme copieux de la soirée oblige la salle à faire commencer Haydée relativement tôt. Un duo dont je ne sais rien ou presque, je suis dans la découverte totale, ce que je ne regrette pas au demeurant. Totalement instrumentale, ou pour être précis entièrement confiée à des machines derrière lesquelles les deux jeunes hommes s’éclatent avec un plaisir manifeste, la musique d’Haydée ne manque pas d’intriguer et de faire danser en même temps, malgré sa forme brute. Au pire, on reste un peu interpellés devant ce son qui tranche avec le reste de la soirée, mais n’en reste pas moins une belle entrèée en matière.

Cockpit

Le temps de ranger un peu et de retrouver quelques copains (il y avait deux scènes pour alterner au plus vite – bravo aux techniciens), c’est Cockpit que l’on entend jouer. Difficile de faire autrement, car le groupe joue fort, mais cela n’en est que plus efficace. Certes, ces quatre jeunes gens n’ont rien inventé, mais le rock qu’ils jouent est à la fois catchy, puissant et énergique, soit une formule qui devrait lui permettre de passer les années sans s’affadir. Il n’est pas interdit de penser aux premiers disques des Datsuns, et leur propre album, déjà plein d’énergie, est retranscrit comme il se doit. Une vraie belle pousse, à surveiller.

J.C. Satàn

Nouvelle pause, qui s’éternise pour moi : désolé pour Constance Chlore qui a occupé la scène pendant ce temps, et place à la tête d’affiche, J.C. Satàn, auteur d’un album furieux à l’automne et qui venait d’enregistrer « L’Album de la semaine » pour Canal+. Le groupe de la Pépinière du Krakatoa n’a bien entendu pas oublié son public de toujours, et a offert une heure de garage toujours aussi intense, et même si je garde une nostalgie pour “Crystal Snake” (ancien et pourtant indémodable titre !), il n’y eut pour ainsi dire aucun temps mort dans la tracklist, qui a pas mal ouvert sur le dernier album.

J.C. Satàn

Celui-ci a son quota de titres forts, qui louchent aussi allègrement vers le psychédélisme, moins dans la force brute et plus dans des titres étirés, tordus à l’envi (“Waiting For You”, “I Could Have Died”, par exemple). Il apparaît aussi que le groupe a atteint un vrai palier, c’est à la fois fort et très précis, bref, une arme de destruction maîtrisée à la perfection. Les cinq musiciens sortent de scène, reviennent pour un rappel et terminent ainsi, avec on l’espère le sentiment d’avoir fait du bon boulot. Car ce fut indéniablement le cas.

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