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Festivals

Coconut Music Festival, soirée du 12 septembre 2015

Passée la déception d’avoir du louper la soirée du 11 septembre (et entre autres Melody’s Echo Chamber ou Barbarossa), Benoît m’accueille alors que j’arrive pour que l’on se mette en place pour notre petit DJ set d’entrée, l’organisation nous faisant le plaisir de nous confier le warm-up. Après un petit moment de valse hésitation, nous voilà derrière notre ordi, à passer du CAN, Cléa Vincent, Battles ou Séverin en attendant Tahiti Boy and the Palmtree Family. Merci à la jeune femme qui est entrée sur le site en se dandidant légèrement, ça fait toujours plaisir ! (M.C)

Tahiti Boy and the Palmtree Family

Tahiti Boy and The Palmtree Family a la lourde tâche d’ouvrir le festival.  Le temps est au beau fixe et le public arrive doucement. Sur la scène, on reconnait Raphaël Léger (Tahiti 80) à la batterie et Didier Perrin (Tanger, Rover). Les titres, tout en retenue sont pour certains accompagnés d’une section à cordes composée par les élèves du conservatoire de Saintes. On est parfois à la confluence de la pop et de la soul comme ce “This 1’s For You” flirtant avec les élans de Steeve Wonder ou de Kurt Wagner. On aura eu droit également à un special guest en la personne d’Etienne Jaumet venu siffloter dans son saxo. C’est plutôt agréable à entendre même si les compositions paraissent un peu lègères par endroit. (B.C.) Je suis quand même très content d’avoir entendu l’excellente “Thank You for the Radio”, mais partage ton avis un peu mitigé : disons que l’on sentait que c’était le début de la tournée, mais que le potentiel était là pour moi. (M.C.)

On retrouve ensuite Waldo & Marsha sur la petite scène juste en face. On croirait voir Mac Demarco sur scène. Vans aux pieds, casquette vissée sur la tête. Très vite, on est happé par la musique de ce jeune groupe, pleins de trouvailles, maniant habillement le vocoder et les rythmes tropicaux. Tout s’enchaîne parfaitement bien. Au sein du groupe, on s’échange avec bienveillance les instruments, cela tourne aussi au niveau du chant. Les Danois produisent une sorte de surf dream pop vraiment réussie. On en redemande. Un titre comme “Attack of The Womenizer” est tout simplement génial. A suivre donc sur Cracki Records. (B.C.)

Cristobal and the Sea

On revient à la grande scène pour Cristobal & The sea. Là aussi c’est une belle surprise qui sied à merveille à la programmation du Coconut Music Festival. Les quatre membres viennent de Corse, Espagne, du Portugal et d’Angleterre. Rythmes caribéens et bossa viennent se mêler à une pop légère dont on ne peut s’empêcher de la comparer à Vampire Weekend, à Animal Collective ou lorsque les rythmes deviennent plus tribaux, à Dead Can Dance. Toute cette petite mécanique marche à merveille jusqu’à parfois être hypnotique. Les chants de Joao Seixas et de Leïla Seguin, qui joue également de la flûte traversière avec parcimonie, juste ce qu’il faut, se complètent bien. Encore une belle découverte ce soir.

Cristobal and the Sea une 

Cela s’enchaîne très vite à la Coconut. A peine le temps de boire une bière que Bajram Bili débarque en produisant une musique répétitive et puissante entre techno et electronica. Adrien Gachet est accompagné par un batteur et là ça coince un peu. Tout ça est un peu superflu et d’un intérêt minime quant au bénéfice de ces quelques coups de cymbales. En fait, la bière, on la boira maintenant. (B.C.) Je te trouve un peu sévère, mon cher Benoît. Il se dégage, après un temps de chauffe, une véritable impression de puissance, voire de trance : le bon souvenir des premiers Death in Vegas n’est pas loin pour moi. La fin approchant et le site de taille modeste permet de profiter des derniers morceaux en allant se prendre une petite crêpe. On est comme ça à POPnews. (M.C.)

Rone

On a enfin quelque chose dans l’estomac ! Rone arrive en grande pompe avec un dispositif assez impressionnant : effet de lumière assez étourdissant et une table surélevée au style expressionniste où il a installé toute ses machines. Le set est très puissant dès le début. Il est 23h30 et quelques gouttes de pluie commencent à tomber. Dans le fond de la scène des séquences de films d’animations où l’on rencontre de petites bêtes bizzaroïdes et inoffensives commencent une procession magique au milieu d’algues marines en mouvement. Rone appelle ensuite l’enfant du pays. François Marry arrive sur scène avec son petit manteau façon Gosling dans “Driver” et lunettes rondes sur le nez pour interprêter la langoureuse et inquiétante chanson “Quitter la ville”. On aura passé un très bon moment sans que le ciel ne se soit vidé sur nos têtes. (B.C.) Rone aura donc fait l’unanimité, mais ça ne constitue plus une surprise. Erwan Castex a en effet, avec “Creatures”, confirmé les promesses de “Tohu-Bohu”, et offert en cette fin de soirée un tissu mélodique assez unique, à la fois très technologique mais aussi organique : de “Bye Bye Macadam” à “Sing Song”, le répertoire de Rone a déjà une sacrée densité. Impressionnant ! (M.C.)

On terminera enfin par Etienne Jaumet, déplacé par sécurité sous une grande tente à l’entrée du festival. Entouré de claviers d’un autre âge, casquette sur la tête et saxo en bandoulière, la musique que produira Etienne Jaumet ce soir-là pour conclure ce festival sera comme d’habitude pleine d’inventivité à l’image de la très introspective “La visite”. La nôtre visite, chez les amis de la Coconut, fut pleinement réussie.

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