Natif du Texas, Rocky Votolato a grandi et est toujours installé à Seattle, l’une des places fortes du songwriting alternatif américain (Damien Jurado, Band of Horses, Jesse Sykes…). Passé d’abord par le punk et l’indie-rock, le bonhomme poursuit depuis le début du siècle une carrière solo moins agitée, et ponctuée d’albums aux tonalités folk-rock, parmi lesquels on retiendra notamment l’inspiré « Makers » (2006). La sortie de son nouvel opus (le huitième, déjà), sur le label Glitterhouse, offre une belle opportunité de se pencher enfin sur le cas d’un artiste trop peu célébré de ce côté-ci de l’Atlantique. « Hospital Handshakes » pourrait justement marquer un tournant dans le parcours du discret Votolato. En proie à une sévère dépression et incapable d’écrire la moindre note, Rocky avait en effet failli raccrocher définitivement les gants après la sortie de son dernier « Television of Saints » (2012), avant de connaître un regain de créativité inespéré, l’amenant à créer pas moins de 25 nouvelles chansons en à peine trois mois. Produit par Chris Walla, l’ancien guitariste-producteur de Death Cab For Cutie, « Hospital Handshakes » est sans doute son essai le plus accrocheur, mais aussi le plus optimiste. Comme il l’affirme ainsi sur « The Finish Line », très beau titre qui ravive de vieux souvenirs d’Elliott Smith : « there’s always hope, and no good thing ever dies ».
Nous avons pu le filmer avant son concert au Point Ephémère le 16 Juin 2015.
Ici, « The Finish Line » :
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