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Disques

Aurélien Merle – Remerle

Aurélien Merle - Remerle

C’est avec ce clin d’œil à son patronyme que le discret Aurélien Merle nous revient : ce titre évoque en effet autant la nature qui habite son univers (le merle) que la guérison d’un certain spleen qui transparaît dans ses chansons (le remède) ou doit peut-être juste se lire comme un juste retour du Merle, comme Leonard Cohen annonce qu’il nous offre « Ten New Songs ».

Et en effet, Aurélien Merle est de retour, toujours en compagnie de ses acolytes du label Le Saule. Sur « Remerle », ses chansons s’étoffent avec des voix doublées (par Marion Cousin ou Léonore Boulanger le plus souvent), des percussions orientales, des lignes de contrebasse, des vents, de nouvelles instrumentations qui viennent enrichir la base guitare-voix qui fait la colonne vertébrale des morceaux. Elles lorgnent (cette fois plus encore il me semble) vers la malice d’un Dick Annegarn (référence indéniable sur « Génie » par exemple). Sur « Chic Aux Buissons », et son charme un rien désuet, le chanteur enchaîne fractures et relances en mettant en musique une lettre d’une autre époque. Sur « 80 A.B. » (reprise d’Areski Belkacem), après une très belle introduction orientale, la chanson dérive joliment vers une mélodie médiévale.

Aurélien Merle fait de la chanson, certes, mais il laisse portes et fenêtres ouvertes à des influences d’ailleurs, à un certain folk (même si on pense probablement moins à Nick Drake que sur certains des albums précédents) ou à des parfums pop (« Le Réveil »). Et les chansons viennent atteindre leur apogée avec « La Conversation », morceau franchement magnifique dont le travail à la guitare hypnotique rappelle celui de Stranded Horse.

En étoffant ses morceaux mais en conservant tout le charme artisanal de son auteur, « Remerle », est sans doute l’album le plus abouti d’Aurélien Merle.

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