En cet ultime mardi soir de mars, c’est la belle surprise pour moi : il y a du monde pour accueillir H-Burns, qui arrive avec derrière lui un excellent dernier album, s’ajoutant à une excellente discographie. Si je zappe un peu la première partie, My Hand in Your Face, c’est bien dans les premiers rangs que je me faufile pour le début du set de Renaud Brustlein et sa bande.
Les quatre musiciens ne bénéficieront pas d’un son aussi impeccable que lors du concert auquel j’ai assisté quelques jours plus tôt. Rien de dramatique pour autant, car cela ne suffit pas à écorcher notablement les compositions de H-Burns, leur évidence sur scène étant tout aussi flagrante que sur disque. “Night Moves” est fortement représenté, fort logiquement, du “single” “Nowhere to Be” aux tout aussi efficaces “Radar”, “Wolves” ou autre “Signals”, toujours empreints de cette mélancolie latente sur fond d’un folk-rock inspiré des grands noms d’outre-Atlantique.
Mais en partant un peu à rebours dans sa déjà copieuse discographie (tout de même, 5 albums), H-Burns va aller piocher quelques pépites, qui réjouissent les plus anciens des suiveurs. Si l’excellent (et énergique) “Six Years” remonte seulement à “Off the Map”, les plus anciens “Big City Blues”, “Fire in Empty Buildings” ou “We Go Way Back” rappellent que cette fragilité, cette douceur et l’émotion qui en découlent ont toujours été présentes dans la musique du Français. En y glissant ses reprises très réussies de “I’m on Fire” (Springsteen) et “The Greatest” (Cat Power), H-Burns complète un set d’une belle cohérence, qui a rapproché le temps d’une soirée le bateau qu’est l’iBoat des côtes US.