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Concerts

Nuit Zébrée au Rocher Palmer (Cenon), le 27/02/2015

Les abords de la salle sont quasiment inaccessibles, heureusement mes amis me décomplexent du stationnement. Je les rejoins et pénètre dans l’antre du Rocher Palmer, qui accueille une Nuit Zébrée de Nova qui brille par une affiche à la fois variée et attractive. Pour en venir au point et donc au regret, je n’ai pas eu le courage de rester pour Etienne Jaumet (ni DJ Vadim avant lui) pour cause d’heure tardive.

Bigott

Car il fallait en effet être présent à 20H20 précises pour les Espagnols de Bigott, annoncés par un « monsieur Loyal » un tantinet excessif. La formation de Saragosse arrive cette fois de Malaga, autant dire qu’ils ont quelques kilomètres au compteur quand ils montent sur scène, mais cela ne s’en est pas ressenti à l’écoute de ces 45 minutes absolument remarquables. Rien à jeter, des passages les plus mélancoliques (« Pavement Tree », du même nom que leur dernier album en date, « Baby Limonade » et cette guitare qui fout le blues, « We’ll Dance ») aux titres les plus enlevés. Sur les derniers titres s’entendent d’ailleurs (dans les claviers) l’influence de Jeremy Jay qui a produit l’album. Je ressors converti à Bigott, comme beaucoup de gens dans la salle.

Bigott

Ibeyi

La majeure partie du public semble être venue pour le duo Ibeyi, propulsé par une vague médiatique pas forcément imméritée au vu de leur album réussi. Si les jeunes femmes ont offert un set finalement assez sage, elles ont su laisser de l’espace à quelques incartades, quelques moments un peu plus sauvages que sur disque. D’une grande maîtrise sur scène et visiblement heureuses d’être là, les jumelles Diaz ont su séduire, par quelques chansons aux allures de classique (« Ghosts », « River », « Mama Says »), une vraie économie de moyens (piano, quelques boucles – joué par Lisa, et tout ce qui est percussion assumé par Naomi) et une volonté d’impliquer le public. Assurément réussi pour une première venue.

Ibeyi

Aufgang

Les flux de spectateurs continuent pendant le changement de plateau, et si les deux bars sont difficiles d’accès, cela permet un bon placement pour Aufgang. Enorme coup de coeur personnel en live en 2013, le groupe est désormais un duo Aymeric Westrich – Rami Khalifé depuis le départ de Francesco Tristano. A ce changement radical, Aufgang amène la meilleure des réponses : un set 100% original (ou alors j’ai loupé quelque chose), avec des nouveaux morceaux et une nouvelle façon de procéder. L’énergie est toujours palpable, Aymeric impose toujours une présence physique terrible derrière ses fûts, mais aux influences orientales (déjà perceptibles sur « Balkanik » issu de « Istiklaliya ») s’ajoutent quelques passages chantés. S’ils ne font clairement pas la différence, et laissent de ce fait la part belle aux parties instrumentales – batterie de plomb, piano virevoltant et séquences électro toujours impeccables -, ils accompagnent le mouvement. Plus électro, parfois carrément dancefloor, Aufgang véhicule une puissance différente, mais je reste sous le charme de ces titres d’un nouveau genre. Il reste à voir ce que donnera cette formule sur disque, mais il y a matière à être impatient : je le suis déjà.

Aufgang

L’heure est déjà avancée, et alors que DJ Vadim est annoncé, je déclare forfait, le coeur un peu lourd de louper Etienne Jaumet, mais avec la satisfaction d’avoir assisté à 3 sets de très belle tenue, dans des styles variés.

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