Les journées et soirées étant ce qu’elles sont, j’arrive alors que Cliché a déjà fini son set, je suis un peu trempé mais la chaleur qui règne dans la cave de l’Heretic a tôt fait de me sécher. Le temps de saluer quelques personnes, je me cale dans un coin de la salle. Et là, aïe.
Rien à voir avec les quatre jeunes gens sur scène : avec “Asleep” pour commencer, Gomina fait le même bon choix que sur disque, c’est un morceau compact et efficace sans être pour le moins du monde racoleur. Seulement, le son difficile (haut niveau sonore) a tendance à décapiter un peu les claviers, qui sont pourtant aussi cruciaux que splendides sur tout l’album. Heureusement, cette impression va se dissiper, sans que l’on sache si c’est un ajustement au niveau de la console ou nos oreilles : qu’importe, on peut un peu souffler, et profiter plus sereinement de ces pépites pop. Avec Gomina, la pop sur scène est tout sauf plan-plan, et il y a une saine énergie qui se dégage de chaque titre, Nicolas (Varin) à la batterie et au chant insufflant une grosse cadence, et glissant quelques fins de morceaux tout en puissance. “Stupid”, “Comina Getcha” ou “Run Run” confirment leur habileté, leur faculté à rentrer dans la tête en se faufilant dans un espace mélodique entre rock et pop, quelque part entre une version musclée de Metronomy et un Kasabian délesté de lourdeur. Bref, les commentaires entendus à la fin du set (concentré en 45 minutes) “je ne connaissais pas mais c’était drôlement bien” (je synthétise), j’y adhère pleinement et recommande toute application possible de Gomina live.