Auteur d’une des bonnes surprises de 2014 avec « It’s a Pleasure », Baxter Dury était particulièrement attendu pour sa date parisienne dans un Olympia bourré à craquer. Alors, « pleasure » ou pas ?
Lors de notre rencontre avec Baxter Dury en août dernier, il nous confiait qu’une date à l’Olympia venait d’être réservée. Pas qu’un peu fier, il n’a cessé depuis d’en parler sur les réseaux sociaux. Son dernier post nous prévenait, il faudra s’attendre à tout. Connaissant le personnage, c’est donc avec une certaine excitation que nous nous rendons boulevard des Capucines pour assister à un concert qui devrait marquer une étape importante de sa carrière. Débarquant sur scène dans le noir, le corps entouré de guirlandes lumineuses, Baxter entame son set avec « Isabel ». Les morceaux suivants (« Pleasure », « Claire ») vont confirmer une approche des titres plus approximative en live. Les morceaux sonnent plus bancals, ce qui n’est pas forcement une mauvaise chose pour un concert de pop. Le problème c’est que Baxter semble vouloir compenser en sur-jouant un rôle de chanteur décalé. Il va tour à tour s’asperger de confettis qu’il va tenter de gober, rire hystériquement au milieu de certains titres, etc. Heureusement, Fabienne Débarre de We Were Evergreen est exceptionnelle au chant et au clavier. Elle donne vraiment l’impression d’épauler Baxter et lui sauve la mise à plusieurs reprises. La fin du concert sera plus convaincante avec une version hypnotique de « Cocaine Man », ainsi qu’un « The Sun » sonnant plus Bristol que jamais. Pour avoir vu Baxter Dury dans une plus petite salle il y a quelques années, il n’y a aucun doute à émettre sur son talent. Maintenant qu’il a trouvé le succès, ne lui reste plus qu’à trouver le bon équilibre entre ce que l’on attend du personnage et ce qu’il a vraiment envie de représenter sur scène.