L’éternel globe trotter Adam Bainbridge était de passage à Paris pour présenter en live les titres du dernier album de Kindness, « Otherness ». Ou comment réussir un concert et rester crédible tout en portant un costume « Fido Dido »…
« Otherness » est l’exemple parfait d’album très produit qu’il paraît presque impossible de retranscrire sur scène. M’ayant confirmé lors de notre rencontre l’été dernier qu’il cherchait encore la meilleure des façons de relever ce défi, c’est donc avec une légère appréhension que que je me rends à la Gaîté Lyrique.
Entré sur scène accompagné de quatre musiciens et de deux choristes, Adam Bainbridge ouvre le set avec « World Restart ». Le titre, qui sonne beaucoup plus ample et révèle toute la dimension jazz-funk du morceau, est un bon indicateur du concert à venir.
Pendant plus d’une heure, le concert sera porté par une section rythmique impressionnante (le bassiste a joué avec Nile Rodgers), qui transforme à plusieurs reprises la Gaîté Lyrique en dance floor avec des morceaux qui, parfaitement réarrangés, sonnent plus funky sur scène.
Ce sera particulièrement vrai sur un « Gee up » fusionnant avec le « Teardrops » de Womack and Womack et sur un « That´s Alright » endiablé.
Pas encore tout à fait sûr de lui vocalement, Adam Bainbridge semble compenser en laissant une grande place à ses deux choristes. Il n’en est pas moins un excellent showman occupant la scène avec aisance et s’amusant sans cesse avec son public, en le filmant, en descendant dans la fosse…
Le concert parisien de Kindness aura doublement prouvé le talent d’Adam Bainbridge, non seulement excellent producteur, mais également capable de se réinventer et d’innover sur scène.