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Concerts

The Dø, le Rocher de Palmer le 12/11/2014

La foule est extrêmement dense dans la salle de 1200 personnes, qui n’est pas loin d’être pleine comme un oeuf quand la première partie Las Aves entame son set. Set dont je ne retiens rien, ayant du mal à me reconnaître dans ce style peu original, que je trouve même rebattu. L’audience immense a pu les intimider, ou pas d’ailleurs. Les 25 minutes (seulement) ne sont donc pas source d’émerveillement, j’attends la suite surtout.

The Dø

Les musiciens ont les tenues qu’ils abordent sur les vidéos et autres dates de la tournée, Olivia Merilahti dans une tenue intégrale rouge ouverte sur haut en dentelle blanche, Dan Levy à la batterie, chemise et pantalon blancs, t-shirt noir, avec deux autres musiciens pour les soutenir. Mais il faut rapidement se rendre à l’évidence : la star, c’est bien Olivia, avec sa manière de danser, d’occuper l’espace, de prendre la lumière sans efforts apparents. Très vite, elle prend le public sous sa coupe, et c’est tout simplement exceptionnel de la voir habiter ces titres, pour majeure partie issus de “Shake, Shook, Shaken” (troisième et dernier album en date du groupe).

The Dø

Il faut en effet un aplomb remarquable, beaucoup de présence pour donner aux chansons l’énergie dont elles ont besoin pour transcender leur nature, croisement jouissif entre une pop synthétique et un r’n’b qui assume sa dimension d’entertainment. The Dø joue franc jeu, se donne pleinement, et chaque chanson résonne comme un putain de tube. De l’entrée en matière “Keep Your Lips Sealed” à l’ultime “On My Shoulders”, c’est un magnifique tour de chant tout en équilibre qu’offre The Do. Ne jamais regarder en bas sous peine de se rétamer semble être le credo du groupe, alors Olivia et sa bande regardent droit devant eux, donnant de la hauteur à leurs chansons, faisant chavirer à chaque fois l’assistance, par des constructions en mille-feuilles étonnamment maîtrisées (“Opposite Ways”, “Miracles”), faisant danser le public les bras en l’air.

The Dø 1

Quelques titres flirtent en effet avec le sirupeux (“Sparks”), mais ne basculent jamais toutefois, grâce à, une fois de plus, cette dépense d’énergie sincère, cette façon de se livrer pleinement (“Anita No !”) ou de savoir s’effacer (“On My Shoulders”, joué avec une belle retenue) au besoin. On les sent heureux d’être là, le plaisir est partagé, même pas gâché par la marée de smartphones dont je dois extraire la tête pour bien voir la scène. Pas de quoi bouder son plaisir : The Do, c’est suffisamment fort pour faire oublier cette foule, et laisser le sourire aux lèvres après un tel shoot d’énergie.

The Dø

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