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Disques

We Are Catchers – We Are Catchers

We Are Catchers - We Are Catchers

Depuis Liverpool, Peter Jackson rêve à l’Océan Pacifique, à un été sans fin sous le soleil californien. Comme bon nombre de ses concitoyens avant lui, des frères Head à The Coral en passant par Lee Mavers et ses La’s, le garçon s’imagine probablement parfois en Brian Wilson du Merseyside.

Recruté par le prestigieux label Domino, et assisté par Bill Ryder-Jones, le singer-songwriter a façonné un premier disque qui prend, dès les tous premiers accords, des allures de classique potentiel. Nous ne parlons pas ici des tentatives avant-gardistes qui prétendent changer le cours de la musique, mais plutôt de ces trésors discrets qui savent tracer, lentement mais sûrement, leur chemin vers le panthéon intime de nos disques cultes.

Axées sur le piano rêveur de Jackson, les compositions classieuses de cet essai introductif s’imposent en douceur, relatant, en dix chapitres, un peu de l’histoire d’amour qui nous lie à la musique pop des sixties. Beatles, Beach Boys, Love, Spector…comme chez les Pale Fountains trente ans plus tôt, les références prestigieuses se bousculent ici, sans pour autant réduire le travail de Peter Jackson à celui d’un antiquaire sclérosé. Comme d’autres revivalistes inspirés (The High Llamas, The Thrills, Hal…), We Are Catchers entend bien sublimer la grisaille du quotidien avec des harmonies lumineuses et des mélodies remarquables.

Tandis que la scène indé américaine affirme un peu plus chaque jour son attrait pour les guitares pluvieuses de sa cousine britannique, une poignée d’artisans continue donc de faire revivre, avec cet accent scouse terriblement attachant, un certain âge d’or de la pop west coast. Si elles en ont fini de nous surprendre depuis longtemps déjà, ces correspondances transatlantiques restent une source de plaisir intarissable.

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