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Concerts

Pendentif, Saint Michel et Le Prince Miiaou à La Nef d’Angoulême

Trois groupes se sont arrêtés à la Nef Angoulême à l’occasion de la tournée du Fair. C’est Pendentif qui a eu la périlleuse charge d’ouvrir le bal. Figure importante de la scène bordelaise, le groupe a aujourd’hui une belle popularité. J’ai le souvenir de les avoir vus il y a deux ans en première partie des Brigitte. Il avait mis une plutôt belle ambiance. Arrivant sur la scène face à un public un peu clairsemé. La chanteuse Cindy, tout en beauté, robe à paillette tout droit sortie de la garde-robe des Brigitte justement, accompagnée de ses quatre garçons, produit d’entrée une pop bien enlevée. Tout le monde à l’air de prendre du plaisir. Ça danse un peu dans les coins même si le concert manque un peu de folie (en prenant en compte qu’être premier groupe d’une soirée n’est jamais facile). Pendentif c’est un peu Aline qui aurait croisé Granville. Ça sonne bien, les guitares et les synthés produisent des sons très 80’S: avalanches de réverb et autres effets très DX7. On a envie de ressortir les « Elli & Jacno » et même les yéyés. Le tout est plein de malice et les textes assez bien suggérés de « Embrasse-moi », « Pendentif », « Voltige » plutôt efficaces.

 Pendentif

Saint Michel faisait office d’outsider n’étant pas encore forcément très connu du public. On est dès le début happé par un curieux son produit par un groupe resserré de trois jeunes gens. « Bob » introduira le concert grâce à une electro-pop qui prendra son envol avec beaucoup de subtilité. Philippe au chant est capable d’une belle assurance un peu façon Richard Ashcroft. « Sticky » ou « I Love Japan » ont quelque chose de très prenant. Ça transpire, ça sent le reggae-dub, la dance de Wham. On relèvera durant ce concert une multitude d’influences qui crée des atmosphères très variées, jamais surexploitées sauf à une exception… celle de vouloir insérer une séquence de songwriting, seul à la guitare, façon Buckley. L’exercice ne fut pas concluant surtout après une série de vannes. Il n’en reste pas moins que Saint Michel qui vient en définitive de Versailles (Y a un nid la-bas ?) a très certainement un bel avenir devant lui. Mention spéciale au batteur petit mais costaud et au jeu assez atypique.

 saint michel

Un peu à la maison – Jonzac n’est pas bien loin – Le Prince Miaou arrive en trombe sur la scène de la Nef. Après une intro d’une minute trente, première rafale : « Happy Song for Empty People » chanson puissance à l’énergie débordante pose le décor. Montagne de glace ou iceberg en état de fonte, la scénographie très expressionniste est plutôt bien trouvée. Le Prince Miiaou habillée d’une veste anguleuse, épaules carrées à la Faust de Murnau est comme à son habitude habitée. Mais très vite ça cloche. Ça râle un peu. Changement de matériel, rien n’y fait… « Le son est faisandé, comme on dit chez nous… » Le concert continue mais, on sent le groupe un peu tendu. « Hulrick », « JFK », deux compositions d’outre-tombe n’arrangeront pas l’ambiance. Toute frêle dans son leggings, c’est la force des chansons, un truc qui donne envie de tout casser, qui impressionne le plus dans les chansons du Prince Miiaou. Il y a ce petit quelque chose qui rôde autour. Quelque chose de malsain, de bancal qui fait que les chansons du Prince Miiaou ont quelque chose d’impénétrable. L’ambiance fut assez bizarre, la banquise éventrée dans le dos du Prince Miiaou s’est figée et nous avec.

prince miiaou

 

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