Breton, c’est pour moi une découverte live, intervenue au moment de leur premier disque, amplement soutenu sur scène. Ce deuxième album vient confirmer en grande partie la qualité et l’énergie du groupe en live, qui retranscrit à la perfection la puissance et la machine à danser qu’elle peut devenir. Il est possible d’arguer que les chansons lorgnent effrontément du côté de Foals par exemple, mais il est impossible de nier son côté entraînant, la qualité de sa production, dense à souhait, et pour ma part l’efficacité redoutable des chansons. Entre “Envy”, qui ouvre le disque en une montée en puissance redoutable, “Search Party” ou encore “Fifteen Minutes” qui galopent à toute vitesse avec des claviers survoltés, Breton ne baisse que rarement le pied. Et les rares fois où l’album laisse apparaître un peu de calme, cela est bien fait (“S4”), avec toujours ce petit côté groovy qui traîne (“302 Watchtowers”), une ambiance post-fête avec relents d’une énergie qui ne demande qu’à être ravivée (“Brothers”). Breton ne changera pas la face du monde avec ce disque, qui ne semble avoir été taillé que pour électriser les foules : ambition simple, mais parfaitement louable et remplie à la perfection.