Discret retour aux sources pour cette 12ème édition du festival Mo’Fo, qui délaissait un peu la programmation très éclectique de ces dernières années pour proposer trois jours de folk-pop-rock sous toutes ses formes. Compte rendu en textes et en images.
Vendredi 24 janvier
Burning Hell
Un groupe bien dans l’esprit du festival Mo’Fo, ou en tout cas de ce qu’il était à ses débuts sous la houlette d’Herman Düne (André, alias Stanley Brinks, joue d’ailleurs sur leur dernier album) : tendance folk-rock, storytelling et bon esprit. “A Canadian band with an international cult following” selon Wikipedia, assemblé autour d’une figure centrale, Mathias Kom. Il est venu avec une clarinettiste, Ariel Sharratt (sa girlfriend ?), et a demandé au bassiste et au batteur des Français Coming Soon de les accompagner. Le quartette n’a pas eu trop le temps de répéter, mais les morceaux sont plutôt simples, et la complicité entre les musiciens, évidente. Un très bon moment.
Happy Jawbone Family Band
Très Mo’Fo aussi, cette joyeuse troupe du Vermont qui pratique une indie pop psyché, lo-fi et bordélique, quelque part entre les 13th Floor Elevators et les TV Personalities, si l’on veut. Un peu fatigant sur la durée, mais plutôt entraînant.
Mein Sohn William
One-man band (Dorian Taburet) devenu duo avec l’arrivée d’Antoine Bellanger, Mein Sohn William présentait chaque soir à 22 h un étrange concert-performance, entouré de cages contenant des petites souris ou des oiseaux. On n’a pas trop compris ce concept animal, mais on a apprécié, dans le confort de la salle de conférences du 2e étage, les bricolages toujours aussi inspirés et loufoques du duo.
Messer Chups
Une curiosité : trois Russes jouant de la surf music (instrumentale, donc, à l’exception de quelques cris et rares parties chantées par la bassiste sexy, Zombierella) sur des projections d’extraits de vieilles série B, voire Z. Certes d’un intérêt limité pour qui ne se passionne pas pour cette sympathique sous-culture, mais impeccablement exécuté – il faut dire que les Messer Chups ne sont pas vraiment des débutants.
Orval Carlos Sibelius
Possible tête d’affiche de la soirée, bien qu’étant programmé dans la petite salle, Orval Carlos Sibelius a fait forte impression. En chemise imprimée “galaxies”, accompagné d’une formation à même de rendre toutes les nuances de sa pop psyché (un tromboniste, une flûtiste sur quelques morceaux), le Parisien Axel Monneau a entraîné un public ravi dans un délicieux trip coloré, parfait préambule au sommeil.