Ce qui est bien à l’iBoat, c’est que les concerts commencent tôt. c’est le premier truc que j’ai pensé, car les jours se font longs et économiser un peu d’énergie ne fait pas de mal, avec un planning de concerts aussi dense que le mien. Le plaisir de voir certaines têtes que je ne vois que trop rarement m’en ferait presque louper la prestation de Dr Gonzo en première partie.
Bon, je descends quand même, mais ne reste pas très longtemps, n’accrochant pas vraiment avec le style du duo, un espèce de rock lourd et planant, mais qui ne me fait pas vraiment décoller. Bière et fumée m’attirent plus que rester dans la cale sombre, je remonte donc sur le pont du bateau.
Chokebore donc. Les Américains ne peuvent se mentir sur la moyenne d’âge de leur public, qui se fait plus grisonnant, un peu comme Troy Von Balthazar et ses acolytes. Qui, à eux quatre, ont quand même donné une belle leçon de rock qui envoie, avec une énergie qui ferait plier bien des groupes plus verts. Là, c’est sans temps mort que le groupe enchaîne les chansons de “Motionless” et “Anything Near Water”, fraîchement réédités. la claque est fréquente, et réaffirme avec force que les grandes chansons ne se périment jamais. “Never”, “Van McCoy”, “Lemonade”, “So Sour” ou “Thin As Clouds” mettent tout le monde d’accord, donnent envie de remuer de la tête des heures durant. Quant à TVB, il est toujours aussi classe, toujours aussi fou, allant jusqu’à se cogner avant de se lancer dans son salto qui a fait sa légende, et prouve qu’avec l’âge ne vient pas toujours la sagesse. Chaman aidé par une section rythmique diabolique, il emmène cette association de malfaiteurs qui a donné bien du plaisir à l’iBoat. La croisière ne s’est pas amusée, elle a pris une grosse claque à la place et c’était bon. Encore !
