Pour une fois, je suis à l’heure, et descends dans l’antre du Rocher de Palmer, direction le Salon de Musique, où est annoncé Cody ChesnuTT. Enfin, d’abord, il y a une jeune femme, Laetitia Dana. Bon. J’ai eu du temps pour aller boire un verre du coup. Je dis ça comme ça.
Entre les deux sets, les gens ont continué à affluer. Et l’on est passé d’une configuration plutôt intime à une belle densité, qui me vaut de n’être pas très bien placé, et juste derrière une personne immense. Je me décale : tant pis pour les rangs derrière hein. Ils sont quatre musiciens sur scène, en attendant l’entrée en scène de Cody ChesnuTT, qui déclenche une mini-vague d’hystérie. Bien, bien.
Et il est vrai que l’homme au cardigan rouge et au casque militaire qui chante et donne de sa personne sur scène ne s’économise pas, bien au contraire. Il transmet beaucoup d’énergie positive, portée par des musiciens très solides, auxquels j’aurais bien adjoint une section de cuivres néanmoins. Mais ça groove, ça caresse, ça passe de l’un à l’autre sans soucis aucun, pendant que Cody Chesnutt chante de sa voix magnifique ses histoires de rédemption, son destin qui l’a vu mettre plus de dix ans avant de sortir « Landing on a Hundred », qui constitue la (très) grande partie de la setlist ce soir. C’est ainsi que les somptueux « That’s Still Mama », « Till I Met Thee » ou « What Kind of Cool (Will We Think of Next) » résonnent, avec cette générosité qui fait que le musicien se penche en permanence vers le public, l’encourage à chanter, à partager. Et lorsqu’il s’apprête à chanter « Love Is More Than a Wedding Day », ce sont les couples mariés qu’il met à l’honneur, ne manquant pas d’évoquer sa femme et par extension sa famille. Lorsqu’il quitte la scène après ce long et beau moment, gageons qu’il compte quelques adeptes de plus dans sa famille.