Il fait un temps somme toute très anglais en ce samedi d’automne. Il fait gris, il pleut. Tout ça n’est pas très réjouissant, mais Richard Hawley mérite bien que l’on brave les éléments pour assister à un de ses concerts, lui qui se fait plutôt rare. Il joue dans un volcan en plus, le Krakatoa pour ne pas le nommer.
Le duo de première partie, les Smoke Fairies, ont fait le travail qu’on leur demandait. Seulement, j’aurai du mal à me souvenir de leur musique, faite de folk-blues avec juste deux guitares et leurs voix. Secteur plutôt encombré donc pour les jeunes femmes, car sans être déplaisantes, leurs chansons n’impriment guère, et je trouve qu’on est assez loin de la maîtrise dont peut faire preuve First Aid Kit par exemple.
La maîtrise, c’est en revanche ce qui caractérise Richard Hawley. Toujours aussi classe avec ses lunettes, sa coupe soigneusement étudiée et sa veste en cuir, il a un super groupe avec lui et entame avec deux titres de son dernier album, « Standing at the Sky’s Edge » et « Don’t Stare at the Sun », d’où émane une forme de psychédélisme jamais surjoué, dosé à la perfection, avec juste ce qu’il faut d’électricité, de romantisme et de ferveur pour me combler. La complicité du groupe, sa cohérence jouent tout autant que la qualité des chansons dans le tableau d’ensemble, celui d’un groupe élégant, qui a un son réglé à la perfection, qui sait roucouler d’une façon irrésistible (« Open Up Your Door »), envoyer un rock malsain (« In the Woods ») glisser des ballades somptueuses (« Remorse Code », sur laquelle Richard Hawley et son timbre caressant touchent au sublime) ou de la pop chaleureuse (« Tonight the Streets Are Ours »). Rien ne déçoit, l’Anglais prolongeant cette sensation de contrôle et de classe lors de chaque interlude, où son flegme finit de conquérir le public. Qui ressortira donc, au bout d’une heure vingt et 14 titres, heureux et comblé. La pluie ne paraissait plus si froide et rebutante après tout…
Richard Hawley vient passer cinq nuits en France – POPnews
[…] nous a tout autant séduits sur scène, que ce soit au Krakatoa de Mérignac (près de Bordeaux) en 2012 ou à l’Alhambra à Paris en […]