Après une intense galère pour me garer, le quartier étant en effet bien entouré de travaux, j’arrive à la Rock School Barbey, qui est pleine. La belle affiche a eu raison d’une vilaine pluie, dommage que Pendentif et Frànçois and the Atlas Mountains soient relégués en formule club pour cause de préventes insuffisantes.
Pendentif a commencé à jouer sans doute depuis un bon quart d’heure quand j’arrive à me faufiler dans la salle. De loin, le son n’est quand même pas au top, ce qui vient plus probablement de la configuration de la salle que du groupe, habitué à des mélodies plutôt limpides. Les 5-6 morceaux auxquels j’aurai droit me confirmeront quasiment tout ce que je pensais de Pendentif avant : c’est joyeux, fin mélodiquement, ça donne envie de sourire et de se rouler dans l’herbe. Ne rigolez pas, avec la pluie qui tombe, elle devait être drôlement verte, l’herbe. Et la fin, sur « Jerricane » et « Riviera », est délicieuse.
La pause se fait à l’abri – mais à l’air plus ou moins agréable sous le préau de la Rock School Barbey, où règne une chaleur pas trop de saison. Et quand arrivent Frànçois et ses Atlas Mountains, ça monte d’un cran. Cliché ? Un peu, mais c’est le cas, car tout le monde essaie de se placer afin de voir la scène, parce que Frànçois, ça s’écoute mais ça se voit. Puis ça se danse. Même si le groupe innove en dévoilant beaucoup de nouveaux morceaux (ou plutôt pas posés sur disque), leur efficacité est immédiate et la magie opère. Sur « Soyons les plus beaux », sur « Je suis de l’eau (Be Water) », sur le presque final « Piscine », transformé en messe quasiment électro qui fait danser les foules et les musiciens (auxquels s’est ajouté Botibol pour l’occasion). Il y a plein de subtilités, de jolis moments, de petits sauts sur place. C’est une peinture jamais arrêtée, qui évolue en permanence au fil des concerts. Mais le geste est délié, aérien, il y a toujours ce parfum de pop joyeuse et séduisante. Il ne manque finalement qu’un écrin majestueux, de l’espace, car la musique de Frànçois and the Atlas Mountains a besoin de respirer, de pouvoir bouger librement. Dans le club de la Rock School Barbey, j’ai eu l’impression qu’il manquait un peu de largeur pour que toute la générosité de la musique trouve sa place. Vivement qu’un cadre à la hauteur de ce groupe précieux les accueille ici à Bordeaux !