Après le choc qu’avait représenté pour moi la découverte du premier album d’Electric Electric, « Sad Cities Handclappers », en 2009, ces trois années d’attente furent réellement longues. Alors, je prends le temps de bien écouter le petit dernier, « Discipline », que viennent de mettre au monde conjointement les labels Hertzfeld, African Tape, Khytibong et Murailles Music.
Une bonne semaine d’écoute intensive plus tard, je peux enfin affirmer que la musique du trio strasbourgeois a une nouvelle fois conquis mon corps tout autant que mon esprit!
Car oui, « Icon », c’est la douce invitation d’une batterie accessoirisée à un déhanchement tribal, « Le Centrale », un mille-feuilles rythmique qui mettrait à contribution le plus mou des cortex humain, « Neutra Tantra », l’audace de danser un dernier slow au milieu d’un incendie planétaire, « Exotica Today », c’est passer 2 minutes 40 à gober sur l’autocollant de prévention du métro parisien, montrant un lapin qui se coince les doigts dans les portes automatiques.
Etant essentiellement instrumental, les quelques voix s’échappant DU DISQUE (« xx2 », « xx1 », « Le Centrale ») sont une bouffée d’oxygène, un repère inespéré pour mon cerveau, luttant depuis trop longtemps pour remettre mes membres dans le droit chemin.
Vous l’aurez compris, « Discipline » est un appel à la danse, avec pour enveloppe un krautrock hypnotique, dans lequel on se laisse lentement entraîner, jusqu’à se rendre compte que l’on est en transe.