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Festivals

Festival International de la Chanson de Granby, du 11/09 au 15/09

Mardi 11 septembre

Bon, 7h40 d’avion, pour être honnête, ça pique toujours un peu, surtout si l’on additionne les 2h de trajet en bus scolaire (oui, les jaunes, tout beaux, comme dans les films US). Le temps de poser ses affaires à l’hôtel, de serrer les mains et de revoir avec plaisir certains visages présents l’an passé, il est déjà l’heure de filer au zoo de Granby, qui accueille donc pour la 44ème fois le festival de la Chanson.

Si l’an dernier, on avait été surpris par la pluie qui s’était abattue sur le zoo, cette année c’est le temps idéal : beau, pas trop chaud, on a du vin ou de la bière pour accompagner les délicieuses bouchées qui sont servies (d’ailleurs, toute l’organisation est adorable !), et peu de temps après, Daniel Boucher qui vient chanter. Le Québécois déroule un set genre chanson rock-blues, avec l’accent bien de là-bas, et si j’ai du mal à accrocher les wagons (il est tard dans mon fuseau horaire, et l’alcool n’aide en rien) et à sa musique, le set passe plutôt pas mal dans l’ensemble (l’assistance un peu assommée ne l’a pas beaucoup aidé). La suite, c’est retour à l’hôtel, enchaînement improbable Poutine-bière + un match de billard avec Lisa Portelli en guest star.

Mercredi 12 septembre

Ce matin-là, tout le monde compte ses heures de sommeil, et marque soigneusement son heure de réveil. A titre personnel, 6 h du matin, pour me rendormir finalement jusqu’à 8h environ. Je prends ce que je peux.

La troupe de journalistes et professionels retrouve son bus pour aller au restaurant d’abord, puis à la United Church de Granby, le nouveau lieu choisi pour les vitrines musicales. Quatre artistes au programme, c’est donc rapidement que l’on découvre Sébastien Lacombe.

Sébastien Lacombe

Et ce jeune homme devient vite le coup de coeur du public, avis que je partage pleinement. Belle écriture mise au service de textes sensibles, qui dévoilent une personnalité que l’on devine attachante et pas forcément là où l’attend. Ce père de famille a en effet habité un an au Sénégal, et ce séjour a eu une importance capitale sur lui en tant que musicien – un souffle world aussi subtil qu’efficace habite désormais ses morceaux -, mais aussi en tant qu’homme, et le résultat est séduisant, donnant envie d’en savoir plus sur lui.

C’est moins le cas pour Pascal Dufour, qui lui succède sans enthousiasmer la foule avec un style bien trop variétés années 80 pour faire mouche. La suite est confiée à Melismell, la jeune Française. Honnêtement, je n’en attendais rien, ayant entendu un titre qui ne m’avait pas du tout parlé. Mais là, en live, il faut bien avouer qu’on est plutôt convaincu par cette jeune femme, vibrante d’émotion, qui se donne à fond (et ce n’est pas une simple formule) et possède un organe vocal assez stupéfiant. Si je suis toujours réticent au côté engagé de certaines chansons, celles qui abordent une dimension personnelle sont beaucoup plus convaincantes, et il s’est passé un truc dans l’United Church : pas forcément divin ou miraculeux, mais de quoi redonner foi en Melismell.

Melismell

Benoît Paradis Trio, qui suit, symbolise toute la flexibilité qui est requise à Granby : de la chanson rock avec Melismell, on passe à une chanson très décalée, voire même absurde, avec comme instruments (très majoritaires) piano, contrebasse et trombone. Benoît Paradis se dit maladroit, malchanceux : je ne sais pour ce dernier point, mais il fait preuve de suffisamment d’adresse pour ne pas complètement dérouter et lasser. L’orchestration, très jazz et vivante, en est sûrement la cause. Le côté grand dégingandé du Québécois scelle le tout.

Benoît Paradis Trio

La suite, ce sera l’hôtel, la nourriture (avec une relecture assez québécoise des sushis…) et une déambulation nocturne dans Granby. Puis… rideau !

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