Loading...
Disques

Neneh Cherry & The Thing – The Cherry Thing

Neneh Cherry & The Thing - The Cherry Thing

Entrée directement en deuxième place du top des disques les plus haïs par mon chat pour The Cherry Thing. Évidemment, le free-jazz au petit matin (enfin, dix heures quoi…), c’est pas fait pour les oreilles délicates des chats. Il n’est pas près de détrôner « Black Woman » de Sonny Sharrock (les hurlements de Linda Sharrock ont entraîné une visite de la SPA suédoise à domicile) mais quand même. Pauvre chat… Et pauvres colocataires humains contraints au dilemme free jazz ou câlins.

Cela dit, le jazz de Mats Gustaffson et de ses copains  se fait presque aussi velours et velouté que la voix de Neneh Cherry. On ne le cache pas plus longtemps : LE morceau de ce disque est la reprise de Suicide, « Dream Baby dream ». 8 minutes 25 en apesanteur dans un couloir ouaté, totalement addictif et indispensable. Rien que pour ce titre, il vous faut l’album. Titre magique, inratable (vous avez déjà entendu sa reprise par le Boss ? ou par Zombie Zombie ?). Impossible de le massacrer et rien que pour cela, Suicide a sa place éternelle assurée au paradis.

Sinon, bien sûr, il y a d’autres curiosités, comme la reprise de « Dirt » des Stooges (Ah, on sait rire dans cette baraque…), le berger fait valser la bergère etc… : intro en sourdine pour le sax et la batterie et longue montée vers une apocalypse sonore, les compositions propres (« Cash back » de Neneh Cherry, « Sudden Moment » de Gustafsson) ou encore les relectures du répertoires (« Golden Heart » de Papa Don Cherry et, en final, « What Reason Could I Give » d’Ornette Coleman)… Oui, on est ici en famille.

On apprécie particulièrement la prise de son très live, le relief sonore (toutes les parties de contrebasse sont à tomber par terre et on entend fréquemment le bois de la caisse craquer) et bien sûr, la présence de Neneh et Mats (sax, orgue et électronique) sur tous les fronts.

La Belle et la Chose… Une belle association suédo-suédoise, à rendre folle la rédaction de Wire, suggérée et co-réalisée par le patron de la salle de concert Strand, qui a l’habitude de nous régaler dans le rayon expérimental (dans les concerts à venir de ce mois de septembre: Fire !+Oren Ambarchi et Thurston Moore+Mats Gustafsson). Si vous avez l’occasion de les voir sur scène, c’est même encore meilleur : la cerise sur le gâteau.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *