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Festivals

Festival Baleapop 2012

Pour cette édition, j’étais plus que décidée à découvrir Connan Mockasin, dont l’album « Forever Dolphin Love » avait déjà trouvé bonne place dans mon Top 10 de l’année 2011. Et à cela s’ajoute la présence de références de la scène électro, locale comme internationale, et de cette bonne vieille troupe bordelaise d’Iceberg. Le collectif Moï Moï poursuit sans conteste ses efforts passionnés. Quitte à vivre intensément l’expérience d’un festival sous le soleil, le Pass 3j et une place au camping s’imposaient en toute simplicité. Et comme l’on se prête de plus en plus aux initiatives pro-développement durable, je signe pour le rôle de conductrice sur le premier site de covoiturage de l’Hexagone. Un peu plus de deux heures de route pour rejoindre cet ancien port baleinier, limitrophe avec les villes de Bidart et de Saint-Jean-de-Luz. 

Vendredi 10 août 

Sous une chaleur écrasante, la joie et l’attente de ce week-end se célèbreront par quelques gouttes de houblon en compagnie de deux jeunes chiens fougueux et presque béats devant la programmation du festival. Tout juste le temps d’admirer le sommet de la Rhune, de plaisanter sur la qualité esthétique des espadrilles et de revenir sans en démordre sur le passage extraordinaire de James Holden. Retrouver ce village, où les petites rues se ressemblent et ne cessent de nous prendre par surprise virage après virage. Le jeter de tente se déroulera donc à quelques mètres de la place Cenitz et, je vous le confirme, attendra bien la fin de cette première soirée (ou devrais-je dire les signes avant-coureurs d’une nuit bien méritée). Je me dépêche donc de rejoindre le parc du musée de Guéthary, où se dérouleront la majeure partie des évènements.

Après avoir récupéré mon sac de bienvenue, je ne manquerai pas de remplir mes poches de quelques tokens pour me désaltérer comme il se doit. Le lieu, parsemé de sculptures étonnantes, est déjà bien vivant. On assiste à un défilé de verres colorés s’entrechoquant entre amis sur les notes de Panda Valium & Polygorn. Dire que l’on m’annonce que je vais découvrir dans quelques instants « le Mozart de la techno ». James Holden, DJ et producteur à la tête du label indépendant Border Community, commence à s’installer. Depuis plus de 15 ans, ce génie à la grande mèche et au profil intrigant navigue entre trance et minimal. Eloignée depuis quelques temps de ces styles musicaux, j’éprouve quelques difficultés à rentrer dans son set. Au bout d’une vingtaine de minutes, la magie semble enfin opérer, avec une certaine élégance. Son ombre tranche avec les couleurs de Baleapop diffusées en fond de scène.

James Holden

La foule danse et entretient cette transe indescriptible. Dire que certains s’escriment à lancer leur application Shazam pour mettre un nom sur les samples implacables du jeune britannique. Les corps se frôlent et les odeurs se mêlent. Je me surprends même à fermer les yeux et me laisser porter par quelques boucles enveloppantes et aquatiques. L’équipe aura dû refuser l’entrée à 200, voire 300 personnes ce soir-là. On apprendra plus tard que ce fut aussi pour lui un live d’exception. Allongée sur l’herbe, je profite de la redescente avec quelques comparses bordelais, déterminés à s’amuser jusqu’au petit matin, et ce à grand renfort de bouteilles de rosé. Raisonnable, je ne tarde pas à me laisser bercer par le bruit de la mer et le passage des derniers trains de nuit s’enfonçant un peu plus dans le sud.

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