Deux ans après un premier album remarqué (« Forget »), l’Américain George Lewis Jr. nous revient avec un second opus, « Confess », dont le titre sonne presque comme une réponse à l’album précédent. « Confess » est lui aussi publié chez Terrible Records, le label de Chris Taylor, membre de Grizzly Bear, même s’il ne produit pas ici ce second album. Globalement, cet opus suit la ligne tracée par le premier album, avec un certain renouvellement dans les instruments utilisés, voire le style de musique abordé.
En réécoutant « Forget », on réalise que l’ensemble de l’album était très équilibré mais très uniforme, avec des sonorités très électro, dans la lignée de Neon Indian ou d’un Active Child. « Golden Light », qui ouvre l’album, renoue avec cette esthétique, surfant par moments sur une vague calypso. Puis vient « You Call Me On », qui amène une esthétique rock, avec des guitares années 80 mises en bouillie par les ordinateurs. Cette instrumentalisation à la guitare, on la retrouve surtout dans la première partie de l’album, parfois avec un très beau rendu (« Run My Heart » avec son instru à la The Police, probablement le morceau le plus light de l’album) parfois d’une manière un peu trop brouillonne (« The One » et « Beg for the Night » avec une guitare très brute, sans relief). La seconde partie, qui démarre avec « Patient », renoue avec l’electro plus légère, moins rock, dont l’inspiration puise du côte d’un Yeasayer ou d’un M83. D’une écoute assez sombre, on passe à une musique electro pop tout en légèreté, un peu kitsch parfois (« I Don’t Care », évoquant le pire de Coldplay). Ne vous attendez pas à retrouver le ton de départ ou vous serez déçus.
Ce « Confess » a tout d’un album solide et efficace, même s’il lui manque une vraie personnalité, et surtout un véritable renouvellement, pour prétendre au titre de successeur. L’album reste agréable mais on s’estimait en droit d’attendre davantage de ce second opus.