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The Hundred in the Hands – Red Night

The Hundred in the Hands - Red Night

Comme une certaine fille chantée par Taxi Girl, on peut dire que le succès de The Hundred in the Hands est une erreur. Ou du moins qu’on n’a pas vraiment compris leur premier album de Ting Tings moins fluo/putassiers et Métricquement corrects. Sans être devins, pareille anomalie ne devrait pas se reproduire avec « Red Night » qui est toutefois plus intéressant. Des anciennes amours ne reste que le Blondie-net « Come With me » assez désespérément factuel. Gageant que le duo sautillant à guitares/synthés n’était pas une valeur à la hausse, Eleanore Everdell et Jason Friedman se sont repliés sur des ambiances plus sombres mais néanmoins suaves. Le « ça » désormais s’appelle Austra, et il pénètre le conscient comme dans du beurre (« SF Summer », « Stay the Night » ). Ailleurs, c’est la perte des repères et le début d’un petit quelque chose : « Red Night » joue la carte Nocturne en complexe militaro-industriel, diffuse un peu de fumée soufrée, mais s’effiloche finalement sur six longues minutes dont trois de réellement utiles. « Keep It Low », single efficace, s’accroche à une mélodie acceptable et nous rappelle un peu State of Grace groupe mineur et bien oublié – malgré quelques morceaux remarquables que rien n’égale ici. Leur chanteuse, Sarah Simmonds, semblait connaître une permanente extase, qui se communiquait assez aisément à l’auditeur dans les morceaux les plus ambient et délayés : malgré sa brièveté relative, « Lead in the Light » fait figure ici de plongée palmipède dans l’éther (même si l’addition cocteau-twinesque de vocaux en canon noie un peu le finale). A l’instant terrible des comptes (bon ou mauvais disque ?), notre glaive hésite à trancher. Sans être en rien folichon, « Red Night » ne recopie pas son prédécesseur et tente avec courage une tangente pas évidente. « Faded » est même touchant de bout en bout, grâce à Everdell et un très beau travail de production, notamment sur le gimmick de guitare. Comme les coeurs sont penauds, on l’entend bien, on suspendra notre jugement jusqu’au troisième album. 

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