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Concerts

Monogrenade à l’i.Boat (Bordeaux), le 03/05/2012

Le bateau est bien rempli lorsque je monte à bord : les gens profitent du bar pour prendre un verre, et je me dis que les groupes vont pouvoir bénéficier d’un bon report de voix entre le pont et la calle. C’est Atlantic, groupe local au nom prédestiné, qui ouvre la soirée.

Ils ont fait le boulot avec efficacité, ces jeunes gens. Non que la formule soit révolutionnaire ou qu’elle soit parfaitement le style que j’affectionne le plus. Mais le quatuor a de bons arguments techniques, c’est propre et puissant, il manque certainement une chanson pour me faire chavirer, mais il y a très certainement un public pour ce rock aux faux airs de Placebo (première époque) ou Smashing Pumpkins (pareil).

Monogrenade

Les Québécois de Monogrenade sont précédés d’une belle réputation, un hebdomadaire les ayant même comparés à un croisement entre « Radiohead et Dominique A ». Bon bon bon. D’accord ou pas avec cette affirmation un brin pompeuse, le début du concert est assez raté, par la faute de basses que je soupçonne presque dangereuses pour le bateau, et qui surtout créent un espèce de fouillis en total désaccord avec la finesse des compositions de Monogrenade. Fort heureusement, l’orage de basses se calme et on peut alors goûter à l’écriture très subtile de ce groupe qui fait une part belle aux cordes, à une certaine forme de luxuriance qui évite tout de même la grandiloquence. Le parallèle avec Karkwa ou Patrick Watson est aussi avéré que réducteur : les Montréalais du soir sont aussi doués mais à leur façon, et offrent de vraies moments de ravissement (« La marge », « M’en aller », « Ce soir », vibrant et énergisant !), qui collent le sourire aussi sûrement que les grands sourires du groupe sur scène, visiblement très heureux d’être là (avec au passage une anecdote pour raconter cette rencontre furtive avec « Pat Bru », soit Patrick Bruel). Plus ça va et plus je me surprends à vouloir retarder la fin du concert, et le public (finalement au rendez-vous) en redemande, et je me joins à eux. Mais nous n’aurons eu droit qu’à une grosse heure, pleine de promesses pour l’avenir.

Monogrenade

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