Avec 23 concerts sur 6 jours, la 9ème édition du Kill Your Pop festival, a confirmé les talents défricheurs de l’association dijonnaise Sabotage. L’association qui était l’année dernière en difficulté (et en tout cas incertaine de pouvoir refaire une édition du festival) a poursuivi son action de partage de la musique tout au long de l’année, grâce à la ténacité de son programmateur et de ses bénévoles. Du 10 au 15 avril, ils ont proposé une programmation à dominante électro-hip-hop-expérimentale avec de jolies pépites pop-rock-folk de-ci de-là.
Jeudi 12 : Il jouait du tom basse debout
Quand on arrive en ville le jeudi soir, le festival est déjà entamé depuis 2 jours et nous avons raté quelques concerts, dont Ghostpoet qui a ouvert le bal avec un live apparemment épatant.
Direction la Péniche Cancale pour la soirée tatapoum lyonnais qui commence avec Alligator, un duo de filles qui fait du bruit et ça fait plaisir. Une basse, une batterie, deux voix flûtées et des chansons entre post punk et pop sèche. Comme c’est un groupe de filles et qu’elles font du bruit, je pense automatiquement aux Breeders et à Hole, et ainsi commence le retour en enfance/adolescence qui va marquer cette édition de KYP pour moi (en un peu plus alcoolisé).
L’épiphanie vint avec Clara Clara quand je m’écriai tout à coup dans ma tête « (Bon sang mais c’est bien sûr) nous sommes tous des enfants des nineties ! ». J’envisageai par la suite à travers ce prisme rétromaniaque toute la programmation du festival, entre légendes d’époque (Jad Fair, Sonic Boom, Ivan Smagghe) et revivals 80s, 90s, 00s et même revival 00s d’un groupe revival 80s (on y viendra plus tard).
Back to Clara Clara : les mélodies tendance 8-bits, les rythmes électronisants, la batterie sèche et élastique, la présence constante de la basse, les paroles criées à tue-tête…une post-pop fourre-tout et intelligente, où on retrouve des élans punk californiens ou pop synthé bubblegum, mâtinés de sonorités noise sous influence indus. En somme un beau bordel, du tatapoum réjouissant, et une invitation à (re)voir la bande à François Virot sur scène dès que possible.
Pan Pan Pan clôt cette soirée from Lyon avec un set psyché-drone-afrobeat malheureusement trop bruyant pour mes petites oreilles fatiguées.