Cette semaine, nous vous présentons Baptiste W.Hamon qu’on avait découvert récemment sous le nom de Texas In Paris. C’est dans un confortable appartement du 17ème que nous avons enregistré ce jeune songwriter qu’on situera rapidement entre Van Zandt et Jacques Bertin.
Deuxième week-end de mars, il ne fait pas vraiment froid mais on ne peut pas dire qu’on est mécontent de se retrouver devant un feu de cheminée. Bien qu’hypnotisé par les flammes et dissipé par le bois qui crépite, notre attention va vite se concentrer sur les morceaux du songwriter parisien, accompagné de Corentin Hamon et Sebastian Beaudreaux.
Il nous parle ici de ce morceau :
« J’ai écrit cette chanson à mon retour sur Paris, après quelques mois passés en stage au Pérou dans le cadre de mes études d’ingénieur. Davantage dans le registre de l’évocation, j’ai voulu aborder dans ce texte l’idée des tristesses pas tout à fait malheureuses. On peut vivre avec nos tristesses, elles sont parfois une force à accepter, dont on pourrait se servir afin d’appréhender autrement l’idéal de vie qui nous est en silence proposé. Comme la vie est belle oui, sous forme de défi et d’ironie, car il est parfois bien difficile de trouver la route qui nous mènerait à la réalisation même imparfaite de nos aspirations. On voudrait que les peines engendrées par ce sentiment d’incomplétude soient refoulées, masquées, car la tristesse est vue comme la conséquence d’un mal-être qu’il serait indécent de partager. Or assumer ses tristesses, faire d’elles une force est une première étape dans la réalisation de soi, peut-être, une redéfinition sage de nos errances spirituelles. Comme ce monde est sourd, aux moindres de nos peines. »
Et vous pouvez retrouver un autre titre , Hervé, sur Citazine.