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Concerts

Soirée Balades Sonores & Pan European Recording à la Flèche d’Or, 17/03/12

Nicolas Ker @ Flèche d'Or, 17/03/12 

Loin de ses aventures synthétiques et ténébreuses à plusieurs avec Poni Hoax, Aladdin ou Paris, c’est seul avec une guitare acoustique que Nicolas Ker déboule sur scène pour ouvrir la soirée. Seul, avec une chaise pleine de paroles de chansons en désordre, et un pupitre sur lequel il vient les poser au fur et à mesure du concert. Il est visiblement éméché, et semble ne pas connaître les paroles de ses morceaux, ce qui l’oblige à se contorsionner pour lire ses textes tout en restant près de son micro.

Nicolas Ker @ Flèche d'Or, 17/03/12

A la fin du premier morceau, il éructe « Putain c’est des conneries ! Je suis fainéant, je pourrais apprendre les paroles de mes propres chansons, merde ! » Ces quelques phrases deviennent le leitmotiv du set, qui se transforme en numéro de stand-up mi-drôle mi-gênant entre les morceaux. L’ensemble est pourtant très beau, parce qu’il y a cette voix, hantée et magnifique, qui fait de Nicolas Ker un être touchant de noirceur géniale.

 

Nicolas Ker @ Flèche d'Or, 17/03/12

Il exécute son exercice de funambulisme avec brio, oscillant entre proclamation de son propre génie et autodépréciation permanente : « Là, ça parle d’un messie qui arrive dans une ville mais bon il est nul parce qu’il a rien compris. Bien sûr ça parle de moi hein ».  Le set se termine sur une reprise du Velvet Underground, baissant encore sa voix d’un octave pour la rapprocher de celle de Lou Reed. Et côtoie le sublime, le temps de cette complainte tourneboulante. 

A.P. Witomski @ Fleche d'Or, 17/02/12 

A.P. Witomski, qui joue ensuite, vient sur scène équipé de ses boîtes à rythmes qui ne le quittent plus désormais, lui qui a complètement délaissé la guitare et le clavier qui l’accompagnaient les premières fois qu’on l’a vu en concert il y a un peu moins d’un an.

A.P. Witomski @ Fleche d'Or

Ses machines avec qui il fusionne au fur et à mesure de son set, se contorsionnant au rythme des boucles électro-pop à la fois dark et lumineuses dont il a le secret. Il attaque avec le tubesque Pandoraski, présent sur son EP October Zenith, puis mêle ses premières compositions aux titres de son très bon nouvel album, Transmission. Discret, il enchaîne les morceaux avec une classe et un raffinement qui d’une pop à la fois terriblement eighties et totalement actuelle.

A.P. Witomski @ Fleche d'Or, 17/02/12

On a envie de se dandiner, de regarder le plafond seul dans sa chambre ou de dormir sous les étoiles, ou plutôt les trois à la fois. Le set se termine sur une des chansons du nouvel album, la très belle balade électro Familiar Scents, toute en ruptures et en contre-temps millimétrés. On a hâte de continuer à suivre A.P. Witomski dans ses pérégrinations scéniques.

A.P. Witomski @ Fleche d'Or, 17/02/12

 

 

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