Autant l’avouer tout de suite, je suis complètement passé à côté de la vague Pony Pony Run Run en 2009, année de sortie de leur premier album « You Need Pony Pony Run Run ». Cette fois, je compte donc bien rattraper mon retard et être parmi les premiers à mettre l’oreille sur ce « Pony Pony / Run Run » (on notera au passage l’originalité du titre !).
Après un morceau d’ouverture très accrocheur, proche d’une ambiance phoenixienne, qui mettrait l’eau à la bouche de la plume la plus acérée de Vice, le trop lisse et trop FM « Time to Reveal » vient vite rompre la magie. « Come Back to Me » prenant le même chemin que ce dernier, je passe directement à « Everywhere I Go ». On sent du mieux dans les arrangements, bien moins obstinément pop que ses deux petites soeurs. L’album ne m’emballe pas mais je continue à l’écouter bon gré mal gré, grimaçant au son de riffs semblant s’échapper de la guitare d’un The Edge sortant d’une grosse grippe (« Sorry »).
Les Angevins ont, pour cet album, travaillé seuls à l’enregistrement, s’enfermant dans un studio, et ne délégant au final que le mixage au producteur américain Andrew Dawson (Jay Z, Lil’Wayne). Au vu du résultat, ce n’était peut-être pas la meilleure solution pour aborder la sortie d’un, toujours délicat, deuxième disque.
Peu de morceaux retiennent mon attention, le format radio entre 3 minutes et 3 minutes 30 étant systématique et la prise de risque, à mon sens, complètement absente. Je vais quand même mettre « Just A Song » dans ma playlist, et sourire de l’ironie de ce titre, pour la meilleure chanson de l’album, à chaque écoute.