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Concerts

Françoiz Breut à La Gare de Coustellet, le 17/02/2012

Si je connais Françoiz ? C’est une ancienne amie Françoiz ! Enfin… c’est plutôt sa voix qui est une amie, une voix troublante qui me hante depuis presque sept mille jours et qui fait que je ne peux m’empêcher d’avoir des frissons en évoquant, même par écrit, son timbre et sa chaleur sur « L’Amour » ou « Les Hauts Quartiers de Peine », à l’époque où ses apparitions étaient liées à la carrière du grand A. Une voix que j’ai gardée pour moi et uniquement pour moi à l’époque de son premier album (« Tarifa », « Ma Colère »). Une voix que j’ai accepté de partager à l’époque de « Vingt à Trente Mille Jours » puis à celle de « Une Saison Volée »… Puisqu’il fallait la partager avec d’autres grands (André Herman-Düne, Katerine, Philippe Poirier, Jérôme Minière, Federico Pellegrini et Joey Burns). Une voix que j’ai ensuite un peu délaissée, même si « A l’aveuglette », son dernier album paru en 2008 contenait quelques très belles chansons comme « Les Jeunes Pousses » ou « Nébuleux Bonhomme ».

Françoiz Breut à La Gare de Coustellet 2012

Mais, comme elle le chante si joliment sur « Une saison volée », j’ai déjà par amour, sauté au fond du ravin… Alors même si je l’avais un peu perdue de vue, quand une ancienne amie de cette classe passe dans la région, je me déplace. Surtout quand elle vient dans un endroit aussi agréable que la Gare de Coustellet, une « petite » salle associative et chaleureuse comme on en fait trop peu. C’est donc plein de souvenirs, et plein d’espoir que j’allais revoir Françoiz, écouter certains de ses anciens titres et en découvrir de nouveaux (puisque son cinquième album, actuellement en préparation, est prévu pour le printemps). La première partie est assurée par Ottilie B qui, sans me laisser indifférent, n’a pas réussi à vraiment me toucher. Ottilie B, seule sur scène, avec des chansons aux textes souvent crus, fait le grand écart en passant de l’accordéon à la guitare pour finir avec une boîte à rythmes et des samples (c’est d’ailleurs dans cette dernière formule qu’elle est la plus convaincante).

Françoiz Breut à La Gare de Coustellet 2012

Françoiz Breut arrive ensuite sur scène accompagnée de trois musiciens. Un batteur, un clavier, et un guitariste (Stéphane Daubersy du groupe Mièle). Autant Stéphane Daubersy paraît prendre du plaisir à jouer et semble impliqué dans chacune des chansons interprétées ce soir là par Françoiz, autant les deux autres donnent l’impression d’être là par hasard. Ils font le minimum : une rythmique carrée, des mélodies correctement placées, mais ils ne donnent pas l’impression que le cœur y est… Des musiciens qui semblent avoir pris au pied de la lettre les paroles de la deuxième chanson du set, extraite du premier album de Françoiz : « Avoir l’air absent, sans vraiment parvenir à se l’expliquer, sans pouvoir se dire : c’est normal, puisqu’en fait j’étais à côté »… C’est d’autant plus dommage que les chansons de Françoiz Breut mériteraient d’être bien mieux accompagnées, et que Françoiz elle même y gagnerait sans nul doute en décontraction. La grâce de sa voix n’arrive en effet pas à nous combler totalement sur le début de ce concert où, mis à part « le don d’ubiquité » les nouvelles chansons s’enchaînent sans nous animer.

Françoiz Breut à La Gare de Coustellet 2012

Même si on se met à espérer que ça décolle avec la sublime et indémodable « Si tu disais », il aura fallu attendre la fin du concert avec deux chansons en anglais un peu plus énergiques : « I Who Have Nothing » (reprise de Ben E King ?) et « Cold Eyes » pour rentrer vraiment dans ce concert. Et pour les frissons, il aura même fallu patienter jusqu’aux rappels, avec deux titres que Françoiz Breut interprètera seule avec Stéphane Daubersy à la guitare. « La vie devant soi » et « Km 83 », toutes deux extraites d’ « Une saison volée », deux titres joués (enfin !) avec l’implication indispensable pour mettre en valeur la chaleur et la beauté des textes de Françoiz. « Mon amour, Je t’abandonne au bord du ravin, mon amour, qu’il est loin le premier matin ». J’espère de tout cœur que nous avons encore la vie devant nous, Françoiz, que nous nous retrouverons ici ou ailleurs, et que tu nous feras partir à la renverse… On te rejoindra assurément là-bas !

Françoiz Breut à La Gare de Coustellet 2012

 

 

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