Loading...
Disques

Faris Nourallah – Se Busca

Faris Nourallah - Se busca

Faris se cherche. Recherche d’un équilibre pop, de la composition magique. Où en est la pop ? Faris enregistre chez lui, ne fait pas de scène, la pop étant son relais vers le monde. Il dispense depuis plusieurs années, avec son frère (via les Nourallah Brothers) ou en solo, une pop acoustique et synthétique. Nous en sommes déjà à son septième opus, qui se déguste comme les précédentes livraisons. A l’image de Ron Sexsmith ou de Damon Cough, Faris Nourallah crée des pièces musicales intimistes, dans lesquelles l’auditeur peut se plonger, jeux de dentelles élaborés tout en délicatesse : Une pop en droite lignée des Beatles, des Beach Boys ou d’Elliott Smith, avec voix doublées, orgues, guitare acoustique omniprésente. « Find Another Friend », et ses tierces de piano (donnant une coloration « élisabéthaine » à l’ensemble) ouvre le bal, tandis que « Sebastian » séduira les amateurs de synthés vintage. 

Le très beau et lancinant « What If I Was Someone Else », la ballade au piano “Reunion Time” ou le rockabilly “Evil Woman” à la pulsation rythmée par une boîte à rythmes vintage : autant de preuves de la volonté de Faris Nourallah de ne pas mettre tous ses œufs musicaux dans le même panier pop. « Portland » vient caresser les rivages de la dream pop avec son clavecin synthétique et ses chœurs lointains et éthérés. Sa griffe musicale reste reconnaissable malgré une grande variété de styles. On peut toutefois regretter que certains morceaux donnent l’impression de ne pas être tout à fait aboutis, et mériteraient parfois une minute ou deux de plus (les derniers titres de l’album souffrent notamment de ce défaut). Faris Nourallah a néanmoins cette formidable capacité à générer des ambiances intimes, chaudes : laissez-vous porter par la très belle guitare réverbérée de « Higher Ground », et son tempo très légèrement chaloupé. 

La voix de Faris se déchire sur « ‘Til You Came Along », et sa batterie massive, qui tranche radicalement avec les autres titres de l’album, comme pour montrer qu’il sait parfois explorer des zones plus sombres. Qu’il se rassure, cette capacité nous était déjà apparue comme une évidence. Après tout, la lumière n’est jamais si poétique que lorsqu’elle entraîne avec elle des jeux d’ombres subtils. 


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *