En voilà une belle carte postale en provenance de Miami. Le trio garage rock, profitant sûrement toujours autant de la plage, vient de sortir son second album sur le label Hardly Art, basé à Seattle. Votre petit cœur en pince déjà pour les Black Lips ou les Wavves, votre platine vous fera les yeux doux pour Glazin’.
Trente minutes pour découvrir en cadence les derniers exploits de ces jeunes garçons aux longueurs (ou hauteurs) de cheveux variables. Leur musique respire une certaine insouciance adolescente, entre flirts et sucreries. La voix du guitariste, Gabriel Alcala, joue sur les effets. On imagine sans peine le sourire du batteur, Diego Monasterios, imposant le rythme de la prochaine danse. L’arrivée du bassiste, Danny Gonzales, concrétisera la sortie de leur premier album, « No Seasons ». Ils auront été sur tous les fronts ne pouvant résister à certains de leurs penchants, entre punk et power pop. Ils tiennent la distance des splits réalisés aux côtés de King Khan, NoBunny ou encore les Vivian Girls. Leur live, enregistré chez Third Man, retrace bien leur parcours. Ils sont attendus au tournant. Un album au nom polysémique et un coup de cœur photographique pour le New-Yorkais Christian Patterson.
Cette production minimaliste fait aisément écho à des mois de labeur sous le soleil et sur scène. De l’air frais, candide et condensé en provenance de Floride. On ne se lasse pas de repasser les dix morceaux, ils mènent avec précision des mélodies attachantes ou grisantes. Quelques vagues de distorsion (« Glazin », »Cool Vapors ») pour ces prétendus surfeurs (« Libras and Zebras »). Un coup d’éclat final avec l’acoustique romancée de « Koo Koo With You ». Pensons aux futurs beaux jours et suivons leur conseil : Play Loud !