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Festivals

Festival les Inrocks Black XS – Edition 2011

Mercredi 2 novembre, Casino de Paris : PIAS Nite

Cela s’appelle une affiche de rêve et vu l’affiche, franchement, on ne prenait pas trop de risques. Désolé, nous avons raté Balthazar, mais étions dans la salle pour Other Lives. Considérant l’engouement général pour leur « Tamer Animals », disque épique et  orchestral qui est venu jouer les outsiders à la rentrée, la prestation des Américains ne pouvait que faire grimper encore un peu plus leur cote d’amour auprès d’un public conquis d’avance. En une grosse demi-heure, Jesse Tabish (voix incantatoire) et ses comparses appliqués nous ont fait tutoyer les cimes sous la nef du Casino de Paris. Court, trop court malheureusement. 

Jesse Tabish (Other Lives)

A peine redescendu des Rocheuses, Florent Marchet nous ramène sur le plancher des vaches. Flash back vintage dans l’univers de son dernier album « Courchevel ». En dépit d’un look affreux, une sorte de Rastignac looké ringard (petite moustache, pantalon cigarette, débardeur et couleurs moches), il faut avouer que le feu follet Marchet sait y faire. A son crédit, des mélodies efficaces, une énergie communicative et un humour caustique qui achève de le rendre sympathique (« Ah ce qu’on est content de jouer à Paris devant des gens beaux, cultivés, riches et intelligents ! »). La magie Marchet, c’est justement d’alterner entre la légèreté et la gravité, la vanne potache et la charge sociale. Toujours dans l’esquisse, jamais dans le gros doigt. Mention spéciale pour un titre comme « Qui-je suis ? ». Set plutôt rock donc, avec guest anecdotique en la personne de Gaëtan Roussel pour une reprise survoltée « Des hauts, des bas » de Stéphane Eicher. A la pause la lumière se rallume et je vois se découper dans l’escalier la silhouette de l’écrivain Arnaud Cathrine, jamais loin de son « frère animal ». 

Florent Marchet

Trois Parques marmoréennes investissent la scène. Une harpe, un violoncelle et un immense piano à queue. L’arrivée d’Agnes Obel tranche radicalement avec le numéro de Marchet. Le silence s’épaissit, l’attention s’aiguise, la salle n’a jamais autant ressemblé à une cathédrale. La Danoise s’acquitte d’un set sobre et toute en finesse à l’image des très belles mélodies cristallines de son disque « Philarmonics ». Pas de surprises particulières, juste envie de se laisser bercer avant d’aller dormir pour de bon.  

 Agnes Obel

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