Avec le très bon « Luck & Accident », en 2007, kIM NOVAk prouvait qu’il maîtrisait son rock sur le bout des doigts ; pas seulement en singeant ses collègues d’outre-Atlantique mais en s’imposant comme un groupe plus que crédible, enthousiasmant. « The Golden Mean », qui vient de paraître, transforme l’essai en élargissant le spectre du groupe, poussant le champ d’investigations du groupe jusque vers la côte ouest américaine.
kIM NOVAk s’affranchit en effet du couple anglo-américain Joy Division / Velvet Undeground qui l’avait porté sur les fonts baptismaux dès « Comfort », qui débute l’album porté par des harmonies vocales presque brian-wilsoniennes. Si l’influence du Velvet est toujours là, on dira qu’on se rapproche ici de « Loaded »… Plus tard, ce sont des titres finalement assez pop comme « Merry Go Round » ou, plus tard, le très réussi « Broken Rope » qui insufflent un vent nouveau dans la musique des Caennais. « Glory » s’aventure même sur les terres des grands crooners… mais kIM NOVAk n’oublie pas la côte est des USA et ne se départit pas de son énergie très CBGB : outre le fait de rendre hommage à la grosse pomme sur le titre « New York », des titres comme « Love Affair », « Nowhere to Run » ou le franchement débridé « Will You Marry Me » convoquent la rage et le son tranchant des Walkmen (anciens compagnons d’écurie chez Talitres) : la classe et l’énergie, voilà un bon résumé pour « The Golden Mean » qui – à l’image de sa pochette – est plus coloré, plus libre, peut-être plus ludique aussi, mais tout aussi efficace et enthousiasmant, que son prédécesseur.