De Should il ne me restait que quelques bribes, des souvenirs confus d’un album entendu il y a longtemps. A l’heure d’écouter leur nouvelle proposition j’ai décider de ne pas me repencher sur leur passé et d’écouter « Like a Fire without Sound » comme s’il s’agissait d’un nouvel album par un nouveau groupe.
La musique est douce, les ambiances cotonneuses, en neuf chansons bien équilibrées Should propose un album atmosphérique, chaud et moelleux qui sied a ravir a ma soirée d’automne. Le trio fait dans la fausse simplicité, avec des chansons bâties sur des mélodies évidentes, mais habillées de multiples couches répétitives qui enveloppent chaque chanson dans un écrin délicatement hypnotique.
Les comparaisons affluent, Des Cranes à Mojave 3 et c’est réconfortant, chaque chanson devient très vite familière, comme un souvenir d’une mélodie entendu en sourdine il y a longtemps qui se révèle enfin. Les voix mêlées de Tanya et de Marc s’enchevêtrent de façon sensuelle et arrivent, en fin d’album, sur « Famous for her Dress » et « The Great Pretend » a des harmonies parfaites dans un ton clair-obscur des plus délicats. Leur reprise de « Broken », un titre des trop méconnus/oubliés Disco Inferno est une réussite, preuve de leur bon goût et de leur capacité à manipuler les couches sonores, accumulant les guitares et les effets de façon hypnotique.
« Like a Fire without a Sound » est un disque simple, subtil et apaisant qui invite des écoutes répétées. Pas mal pour un nouveau premier album.