Voilà un petit groupe bien sympathique qui ne se prend pas la tête, et qui invite à en faire autant ; ou mieux, qui ne se prend pas au sérieux, mais qui le fait avec sérieux. Alors, plutôt que de m’accrocher aux faiblesses (les paroles, par exemple), je préfère en rire, jouer le jeu, et me laisser emporter par la légèreté de l’album et ses odeurs boisées. En plus, c’est si bien produit par Erlend Øye (Kings of Convenience…) qu’il aurait été trop bête de bouder mon plaisir.
Nos cinq jeunes Norvégiens déploient une joie communicative au travers d’une fresh pop efficace. Les arrangements sont impeccablement dosés (j’aime bien la mandoline sur « Gangsta »…) ; ça joue bien, c’est précis, les voix sont très bonnes, les choeurs à propos, un peu de kitsch par ici, de rythmes africains par là, le tout servant des mélodies aussi rudimentaires qu’imparables ; au mieux, on se trémousse, au pire, on affiche un sourire. Y a quand même pire dans la vie.
Évidemment, il n’y a pas grand-chose d’autre à dire, mais qu’importe puisque l’objectif est atteint avec mention. Et puis, ça colle assez bien à l’esprit KAKKMADDAFAKKA, inutile de se prendre la tête plus longtemps. D’ailleurs, je vais en profiter pour aller me déhancher encore un petit peu.
Vous l’aurez compris, je fais partie de ceux que ce sourire juvénile aura définitivement séduits, et tant pis pour les boutons.