Derrière ses lunettes à grosse monture, Mark Beazley ne paie pas de mine. Le fondateur de Rothko qui œuvre aujourd’hui sous son propre nom ou sous celui de Rome Pays Off vous donne une poignée de main franche et semble enthousiaste à l’idée d’être filmé. D’ailleurs, ça ne traîne pas. Il nous rejoint sur la terrasse, branche sa basse, son ampli et son rack d’effets. En quelques minutes, nous sommes prêts. Regards entendus. Ça tourne. Beazley a choisi « Eleven Song » pour débuter la session. Dès les premières notes, le son de sa basse sature notre enregistreur. Il faut recommencer.
– A little bit softer ?
– Yes Mark, please !
Il enchaîne sur un morceau plus doux qui n’a pas de titre « it’s a brand new one », avant de rejouer avec application le premier morceau. Les sons qui sortent de l’instrument sont à la fois rugueux et ambient, étrangement fascinants. Lui est courbé, appliqué sur le manche, loin dans son monde, le pied sur ses pédales. Etrange monologue intérieur amplifié au-dessus d’une mer de toits blancs.
Mark Beazley – Session du 7ème Ciel from Les concerts du 7ème Ciel on Vimeo.
Mark Beazley – Session du 7ème Ciel bis from Les concerts du 7ème Ciel on Vimeo.