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The Dø – Both Ways Open Jaws

The Dø - Both Ways Open Jaws

The Dø, The Dø, j’ai déjà entendu ce nom quelque part… Ah ! Oui ! Je me souviens, ça devait être en 2008, pendant l’été, où leur tube « On My Shoulder » était matraqué sur toutes les radios, et surtout les mauvaises d’ailleurs (du genre qui se termine par un 2…). La chanson était certes sympathique, jolie petite voix, joli minois, on aurait pu en rester là. Donc, quand le duo franco-finnois a débarqué en 2011 avec un nouvel album au titre spécialement conçu pour être martyrisé par nos présentateurs franchouillards « Both Ways Open Jaws », je dois avouer que je ne me suis pas rué dessus. Mais bon, je suis allé quand même faire un tour, histoire de voir si ces fameuses mâchoires avaient de quoi m’avaler, moi et mes a priori…

Eh bien, force est de constater que j’en suis resté bouché bée, mâchoires grandes ouvertes, surpris, charmé, émerveillé.
Dès la première chanson, le ton est donné : oublié les petites pop-songs électro-acoustiques des débuts; déblayés, les couloirs de RTL2 ; enterrées, les critiques (et moi le premier) qui les destinaient à ne rester qu’un gentil groupe pour adolescents.

Le ton est donné donc, et le voyage commence : tout au long des treize chansons de l’album, on navigue entre petits bijoux pop (« Smash Them All », « Bohemian Dances »), délires électro-tribaux (« Slippery Slope », « Both Ways Open Jaws »), comptine acidulée (« The Calendar ») et croisières oniriques (« Leo Leo », « Dust It Off ») Tout en haut, bien au-dessus de la mêlée, Olivia Merilahti et sa voix chaude venue du froid met tout le monde d’accord : somptueuse, tout simplement… Cette fille peut tout chanter, aussi à l’aise dans les murmures frissonnants (« Leo ») que lorsque les chevaux commencent à s’emballer (« Gonna Be Sick ! »). 
Pas de prouesses, non, pas de mâchoires grand ouvertes justement, mais plutôt une grande maîtrise planquée derrière une interprétation toujours fragile, palpable… La production est au diapason, l’ensemble tient délicatement, comme une multitude de petites touches de couleurs, notes à notes, sans jamais en mettre trop. Piano et guitares discrets, percussions en avant (la superbe intro de « Slippery Slope »), cuivres et cordes qui se fondent dans la voix, et non le contraire (« Too Insistent »).

Ça sent l’enregistrement maison, au coin du feu, léché sans dégouliné, ça donne envie de jouer du rock en peignoir, de la pop en perfecto… The Dø, c’est la bonne note.

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