Celebrity Deathmatch épisode 154 : Adam Goldberg contre Ryan Gosling ? Késako ? Deux jeunes acteurs hollywoodiens compositeurs à leurs heures perdues : Gosling s’est illustré récemment avec l’étonnante chorale pop-gothique Dead Man’s Bones (sa carrière à l’écran est, disons, pas honteuse). Goldberg, lui, a une filmographie longue comme la trompe d’un éléphant pour son relatif jeune âge, incluant des grands noms (Spielberg, Fincher). Voici The Goldberg Sisters, premier disque du monsieur à nous tomber sous la main. Schwarzmannite aiguë ou pas, alors ? (Ah non ! Pas de troisième challenger !). Que dire ? Goldberg a dressé un ouija-board sur sa table en acajou, il a invoqué Lennon, Barrett, Ray Davies, et magie !, ils sont tous là (comment ? Davies est vivant ?).
Copiste doué, notre homme prend les chemins de traverse et n’hésite pas à délayer ses morceaux dans un psychédélisme Papy Brossard (bandes retournées, jeu de l’oie sonore). Tout mignon, mais est-ce assez pour repousser les coups de boutoir de Gosling qui l’attaque avec ses enfants fantômes ? Goldberg entonne « Shush », un joli single Swingin’ Hollywood, mais voilà Gosling qui dégaine un sitar et l’enfonce dans cette partie du corps que je ne peux nommer. Mal barrées, nos sœurs sourire. Le 78 tours crachotant de « You’re Beautiful When You Die » le relève. Suffisant ? Le simili-Sonic Youth de « Erik Erikson » ne peut rien contre la verve mort-vivante de « My Body’s a Zombie For You ». Sur « The Heart Grows Fonder », le falsetto nasal d’Adam G. provoquerait une émission spontanée de semence chez tout oto-rhino fier de son métier. Bref, au tapis, Goldberg ; malgré ses qualités d’archiviste babos, manque de souffle et de jambes devant l’acteur de troisième plan à l’univers autrement plus personnel. Peut et fera mieux (on espère). La semaine prochaine : Russell Crowe contre Guillaume Canet. Monde, retiens ton souffle…