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Concerts

Black Mountain – Paris, la Flèche d’Or, 29 mars 2011

Black Mountain est ce qu’on appelle un groupe atypique : signé sur Jagjaguwar, label plutôt orienté folk ou rock indé (Bon Iver, Okkervil River, Julie Doiron, the Besnard Lakes), ils sont plutôt uniques au sein du catalogue de la maison de disques de Bloomington. Et leur musique, difficilement classable, entre heavy-prog rock psychédélique vaguement stoner et folk sous influences (illégales, pour la plupart), séduit – parfois – les hipsters branchés, alors qu’ils fuient d’ordinaire au moindre riff. En tout cas, la Flèche d’Or était complète pour ce cinquième concert parisien du quintet de Vancouver, le public étant à l’image du groupe – on y trouve des couples quinquagénaires, des baby rockers, des lecteurs de Guitar Part et gens lamb(a)da. Le troisième album du groupe, « Wilderness Heart », sorti l’an dernier, a séduit un public relativement large, logique quand on écoute la production résolument mainstream de D. Sardy (producteur d’Oasis, Marilyn Manson ou Wolfmother, des noms qui font, au mieux, mal dormir). La bonne nouvelle, c’est que D. Sardy est resté à Brooklyn, Black Mountain arbore donc son son rare, puissant et clair, drogué et sale. 

La première partie du concert est résolument orientée « dans le futur » – 4 des 6 premiers titres joués sont extraits de « In the Future », deuxième album-maître sorti en 2007 -, les nouveaux morceaux suivent (on les connaît mal, on les a peu écoutés, on n’aime pas les productions mainstream de toute façon). Et puis une parenthèse folk totalement anecdotique – 2 morceaux, la tannée – nous fait regretter les riffs de Stephen Mc Beam, étendard de Black « Sabbath » Mountain, et les sons synthétiques des claviers vintage de Jeremy Schmidt. Qui ne tardent pas à revenir. Avec probablement la meilleure section rythmique de l’indie-rock (le doux Joshua Wells à la batterie, seul individu du groupe à prononcer plus de deux mots entre les morceaux, et le sur-tatoué Matt Camirand à la basse), Black Mountain ravit son public. Et Amber Webber, sa voix féminine et parfois bêlante, de sourire sur le « Don’t Run Our Hearts Around ». Satisfaisant.

 

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