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Concerts

White Lies, Bordeaux, la Rock School Barbey – Vendredi 18 mars

Après avoir écouté quelques titres et entendu à peu près autant de bons échos, je décide de profiter du passage bordelais de White Lies, nouvelle référence cold wave en Angleterre. Ils seront précédés par les Américains de Crocodiles. Mais j’apprends qu’ils ne seront pas les seuls à assurer la première partie. Cette soirée s’annonçait donc sous le signe de la découverte.

Transfer, groupe originaire de San Diego, monte alors sur scène. Matthew Molarius, chanteur impressionnant par sa taille, vient présenter son dernier album « Future Selves », accompagné des trois autres membres de la formation. Derrière son micro vintage, il dévoile une voix charismatique et sincère, même si j’aurais eu tort de délaisser du regard le bassiste (Shaun Cornell), le jeu du guitariste (Jason Cardenas) et du batteur (Andy Ridley) laissent transpirer un rock puissant et aérien. Le premier exploite le manche et ses effets avec sensibilité. Le deuxième observe tranquillement les autres, tout en jouant avec force et rapidité. Cette demi-heure, stimulante et enveloppante, en a ravi plus d’un dans la salle.

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Et voici les deux inséparables du deuxième groupe californien de la soirée… Alors que le blondinet (Charles Rowell) s’empresse d’attraper sa guitare en ignorant la foule, l’amateur de Ray-Ban (Brandon Welchez) prend le temps de monter sur scène et semble plus qu’en forme. Les trois autres musiciens seront moins fantasques : des coups de baguette minimalistes, quelques chœurs féminins et une cinq cordes en retrait. Sous une lumière rouge omniprésente, les deux partenaires  se cherchent, se taquinent. Même si quelques morceaux accrochent l’oreille (« Hearts of Love », « Sleep Forever »), le chanteur agace derrière ce trop-plein de reverb. Leur énergie aurait mérité le son crado des caves que l’on connaît dans le coin.

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On ne pouvait éviter la masse des fans des White Lies au pied de la scène et l’attente se fait sentir. Le trio anglais, accompagné de deux backsiders, sont accueillis avec effervescence. Le jeu de lumières plante finement le décor et met en avant l’élégance sombre du chanteur (Harry McVeigh) et du bassiste (Charles Cave). Le batteur (Jack Lawrence-Brown) surplombe l’ensemble de la formation. L’intensité de la voix du leader est rapidement contrebalancée par sa posture, toute en retenue. Les synthés cassent l’homogénéité des structures (« Strangers », « Holy Ghost »), alors que la complémentarité basse-batterie renforce les refrains capables, les uns après les autres, de fédérer le public (« To Lose My Life », « A Place to Hide »). Sans pouvoir se défaire de leurs influences new wave déjà bien éprouvées, le mélange de leurs derniers albums, entrecoupé de silences et de regards messianiques, fonctionne et convainc sur toute la durée de leur set.

 

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