Pour Mickaël Mottet, aka Angil, avec qui Old Mountain Station partagera la scène bientôt, il faut considérer la formation parisienne comme « la digne relève de Grandavement (ou Pavedaddy) en France ». De fait, je peux percevoir dans la voix quelques échos de Stephen Malkmus et par les instruments utilisés (les claviers notamment) des accointances sonores assez nettes avec un album comme « The Sophtware Slump ». Et pourtant, s’il n’avait fallu retenir qu’un nom en forme de référence, j’aurais été tenté pour ma part de citer les seuls Okkervil River comme l’ombre tutélaire ultime et sans doute le moyen le plus simple de définir en peu de mots la musique de cette intrigante station des montagnes.
Ce compliment (car c’en est un), Old Mountain Station en gagne largement les mérites en associant une instrumentation néo-countrysante à une énergie viscérale assez peu commune pour m’évoquer directement les premiers albums de Will Sheff et sa bande. Le timbre du chanteur français n’a peut-être pas (encore) le potentiel de grand fauve rugissant de l’Américain, mais c’est néanmoins la voix et les choeurs, prêts à surgir à tout moment derrière le voile formé par les banjos, guitare, claviers et batterie qui incitent à la comparaison. Le tout dans une atmospshère générale forcément un peu lo-fi, mais était-ce la peine de le préciser ici ?
Je ne sais pas si on peut encore s’autoriser à écrire qu’un deuxième EP (après un Songs for Woody, également excellent) est prometteur, mais si c’était le cas, gageons alors que les promesses de ce quatre titres nous préparent à de très fortes déceptions si les albums à venir d’Old Mountain Station se contentaient d’être bons.
Thomas Richet (Old Mountain Station) : « L’envie est toujours là » – POPnews
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